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Le plan social de l’Éducation nationale : 80 000 suppressions de postes
L’école aujourd’hui : entre sélection et profits !
De réformes en cascade à la suppression des postes, en cinq ans seulement, le gouvernement a réussi à satisfaire, quoique partiellement, les desiderata du patronat et de la bourgeoisie ou comment s’approprier le marché juteux que représente l’éducation tout en faisant faire des économies à l’État.
Depuis 20 ans, les gouvernements successifs cherchent à résoudre ce problème : comment diminuer la durée moyenne de scolarisation et par là même le niveau de qualification, qui deviennent aujourd’hui obsolètes dans une perspective résumée dans le rapport Thélot en 2004 : « la part des emplois peu qualifiés ou requérant une qualification d’ordre comportementale ou relationnelle [sera] considérable dans l’avenir [...] »
Ainsi, l’Éducation nationale doit former les ouvrierEs et employéEs de demain à des savoir-être de base et des savoir-faire utiles à leur employabilité. La prolongation de la scolarité devient donc inutile pour la majorité des élèves qui seront appelés à occuper des emplois à qualification « d’ordre relationnel ou comportemental ». De là l’importance accordée au fait que les jeunes soient de plus en plus tôt en contact avec l’entreprise, partenaire majeur pour inciter les moins performantEs à « choisir » une formation en alternance, un projet professionnel plutôt qu’une formation initiale « trop théorique ou trop abstraite ».