Jean-Luc Mélenchon propose un débat avec François Fillon... dont il salue, si, si, le succès parmi les siens (sic) (1) !
Vous trouvez ça malin (je reste poli !), vous, de saluer le succès d'un type comme Fillon "parmi les siens" ? Pourquoi pas, à ce petit jeu, saluer le succès de Marine Le Pen "parmi les siens", par exemple lors d'un congrès de son parti ? C'est quoi ce ridicule faux euphémisme "parmi les siens" ? A ce train-là, si, par malheur, l'un de ces deux candidats d'extrême droite devenait président, faudrait-il saluer ce qui s'imposerait alors à nous, avec plus de force que ce salut "aux siens" fillonesques, suprême fétichisation des urnes, comme le succès de "la France" ? Cette France si chère au propagandiste de la "révolution par les urnes"...de la Ve République-voie royale pour la VIe.
Voyez-vous (tiens, voilà que je parle comme l'Insoumis !), le grand jeu dont il faudrait parler c'est celui de Mélenchon lui-même qui, depuis quelque temps surtout, nous serine une petite musique à deux temps, "à gauche, à droite", avec en particulier l'inoubliable mention de ces "travailleurs détachés qui viennent voler le pain des travailleurs en place", précautionneusement couplée à une dénonciation plutôt gauche (mais pas trop) de l'Europe des marchands. Il se trouve que ses partisan-es les plus fougueux/-ses ont un sérieux problème acoustico-politique : le premier énoncé, ils/elles ne l'entendent pas, ils/elles n'entendent que le second. Et quand il faut tout de même écouter pour l'entendre, le son (politique) leur apparaît sourd-assourdi... Comme leur sera assourdi, n'en doutons pas, ce salut patelin et tellement politicien qui en fait dit, mielleux-calculateur gourmand pour décrocher le débat si désiré, "je vous salue Fillon pour votre succès parmi les vôtres... On se le fait quand ce débat entre "chefs" de nos camps respectifs ?". Avec cette binarité du salut au héraut de l'extrême droite émergente appelant, masse spectatrice regardez et vibrez, au titanesque télévisuel combat "à la loyale" contre lui...
Bref, je vous passe les mélenchonneries "Poutine qui va régler la question d'Alep (ça va toujours à l'hôpital sous les bombes russes ?)", "les migrant-es et autres immigré-es pour lesquels (enfin, je dis "pour", je ne dis rien...) il nous joue le "je ne suis pas pour la régularisation de tous/toutes" en corrélation avec la tarte à la crème du "il faut régler les problèmes à la racine en aidant les pays d'où ils/elles viennent". Au demeurant comment ? En commençant par abolir leur dette envers la France ? Pas vu dans le programme insoumis. Vous, si ?
J'arrête sur un "etc." duquel j'extrais quand même le soutien, pour le coup (aïe !) plus "soumis" tu meurs, aux flics manifestant dans les rues, tant pis s'ils demandent plus de légitime défense (regrets Adama, Rémi, Zyed et Bouna et les autres, survivant-es éborgné-es ou autrement mutilé-es ...) et plus de condamnations, car voyez-vous (bis), la justice s'est montrée tellement laxiste pendant la mobilisation contre la loi "travail"...
Battre Fillon, Le Pen (et les socialauds)... cela passerait par Mélenchon tel qu'en lui-même il s'offre là à nous ? Avec cette politique de l'eau trouble...au clapotis à trois temps : bleu, blanc, rouge (regardez l'art de la mise en scène du drapeau derrière le Jean-Luc interviewé) ? Je vous salue gens de foi qui, comme en 2012, croyez... En politique, Noël c'est aussi en avril (mois du poisson...)-mai (oublie 68)...