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Billet de blog 30 juillet 2015

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Etat espagnol. Podemos chahuté dans ses défis...

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La tribune de Jean Ortiz sur Podemos est dans l’ensemble, à mes yeux, pertinente. Elle part en termes clairs des débats internes de Podemos pour finir par dessiner la croisée des chemins où se trouve le jeune parti : ou postuler à être le creuset de l’alternative au régime du bipartisme, institué en 1978 (1), sans d’ailleurs s’engager clairement à rompre avec le capitalisme qui structure ledit régime, ou être le fer de lance d’une stratégie de regroupement des forces se réclamant, quoique à des degrés divers, de cette alternative. L’enjeu n’est pas mince : l’actuelle direction de Podemos, dont au demeurant la constitution en bloc tendanciellement homogène polarisé autour de la figure du leader charismatique pose le problème incontournable de la démocratie interne, fait le pari qu’elle peut remporter, sans plus, les élections générales en attirant à elle "les autres" alternatifs. Cette façon de se poser en centre de la recomposition politique antisystème, en activateur d’une démarche centripète peut donner l’impression de chercher à instrumentaliser à marche forcée le riche spectre qui va des "marées" (structures de mobilisation sociale issues de l’action des Indignés en 2011) à une série d’associations investies sur le terrain des luttes, en passant par divers partis et un grand nombre d’individus, d’inorganisés, dont la radicalité n’a pas trouvé à s’exprimer dans un collectif stable, à commencer par Podemos. Une telle tentative de captation a été considérée avec bienveillance dans le premier cycle, inauguré par la percée de celui-ci aux européennes de l’an passé.

En plus d’un an les choses ont pourtant bien changé et le côté "tsunami" politique de ce parti le légitimant comme cadre de convergence indiscutable n’est plus perçu aussi crédible : paradoxalement la décision de la direction iglésiste de ne pas présenter Podemos en solo aux dernières élections locales pour, en quelque sorte, se réserver pour les législatives de fin d’année a été couronnée d’un succès boomerang. En effet Podemos a, à cette occasion, joué pleinement un rôle d’unificateur des acteurs sociaux et politiques engagés contre le régime, il a pris, sans revendiquer d’en être le centre absolu, toute sa place dans cette campagne. Il a ainsi fait la démonstration qu’une unité clairement articulée programmatiquement et se refusant à faire alliance avec les partis de la caste (PP et PSOE) était une voie d’accès au pouvoir (2). Au pouvoir local certes et tout le raisonnement d’Iglesias est de marteler que les "générales" ce ne sont pas les "locales" sans que la démonstration dépasse la pétition de principe. D’où les tensions internes et l’affirmation dans le parti d’un fort courant critique désireux de vérifier qu’au contraire des dires d’Iglesias, la stratégie unitaire a désormais un cadre de référence concret dont il convient de travailler les modalités d’adaptation à la spécificité d’une élection nationale. Cliquer ici

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