Vous achetez, sur le site Viagogo.com qui pratique le racolage électronique, deux billets pour assister à un match de football à Buenos Aires, le dimanche 17 avril à 20h30 : Boca Juniors - Aldosivi. 423 €. Bonbon ! Le stade est précisément surnommé, dans le quartier de la Boca, la Bombonera (la bonbonnière). Viagogo vous promet, pour ce prix d'enfer, une livraison dans les temps des précieux sésames, à votre adresse portègne. Parfait.

Trois jours avant le match, jeudi 14 avril, Viagogo vous annonce, par un courriel subreptice, que la rencontre sportive aura finalement lieu la veille de la date initialement fixée, soit le samedi 16 avril à 18h30. Votre arrivée à Buenos Aires étant prévue de longue date pour le dimanche 17 avril au matin, vous ne pourrez y assister. Ce changement de dernière minute vous laisse Gros-Jean comme devant : en effet, pas question pour le site de rembourser les billets. Viagogo vous propose de les revendre sur sa plateforme (mais vous n'avez pas les tickets en question). Puis Viagogo fait le mort.
Mieux encore : la personne qui devait vous remettre les billets que vous avez donc payés 423 €, apprenant que vous ne pourrez pas en profiter, les remet en vente une seconde fois !
Morale de l'histoire immorale : Viagogo fait de la retape, vous tape, puis s'en tape, non sans se taper une deuxième grivèlerie sur votre dos – bien déplumé de pigeon ayant cru à un minimum d'honnêteté là où règne un maximum de malhonnêteté. Chez Viagogo !
À bon entendeur...