Jean-Michel Pilc est à Paris du 17 au 19 avril, au Sunside chaque nuit et à la Maison de Radio France le 19 à 17h30. Le 22, on le trouvera au théâtre des Feuillants à Dijon.
Né en 1960, brillant élève des lycées Henri IV et Louis-le-Grand, polytechnicien, ingénieur à Toulouse, Jean-Michel Pilc a tout laissé tomber pour s'installer dans la nature, à deux heures de route de Manhattan. Technophile et solitaire, grand connaisseur du passé (une passion pour Horowitz ou Michelangeli) mais sans le moindre attachement fétichiste, Pilc trace son sillon sans considérer son sillage. Il y a dans sa musique une rare fraîcheur tellurique et certaines sessions new-yorkaises, avec notamment le saxophoniste Jacques Schwartz-Bart (fils des écrivains André et Simone Schwartz-Bart), tenaient du prodige.
Intellectuel à la poursuite de la table rase, Européen devenu Américain (reprenant à son compte le voyage d'est en ouest commencé voilà cent ans par des grands-parents venus d'une Russie par trop pogromiste), Pilc forge et impose son style profond et scintillant, zébré d'improvisations parfaites. L'écouter, c'est s'évader en soi-même.