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Billet de blog 30 mai 2008

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Anagrammatisons Mediapart !

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Mediapart n'a pas d'anagramme parfaite. Avec huit lettres sur neuf, nous obtenons ceci :
apatrideartamidédameraitdémariâtdéparaitdépariâtdépatriadéprimâtdéramaitdérapaitemparaitétrampaipâmerai


Un moteur de recherche plus déluré mais un rien foutraque propose notamment ceci :

Adapter mi * Départi ma * Déprima ta * Perdait ma * Rampait de * Dépara Mit (bonjour les forces de l'esprit !).

Ou encore :

Taperai DM * Paria DM et (mais qui se cache derrière les initiales DM ?) * Départ ami * Départ mai * Médita par * Pétard ami * Admet pair * Dépit Rama (la pauvre !) * Admit rape * Démit para * Pâtir de ma * Mardi apte * Mardi tape * Mardi pâte (option de rechange aux fameuses raviolis du lundi)

Mais point de Mad Patrie : curieux oubli.

Pour «prolonger», comme disent les onglets des articles de Mediapart, quittons la galaxie McLuhan pour retrouver la bonne vieille galaxie Gutemberg : Les Anagrammes littéraires d'Yves Lamy (Ed. Belin, 300 p., 15€). Tout y est, ou presque. Manque pourtant Roman Jakobson, qui était persuadé qu'à la fin du IVe Spleen Baudelaire se livrait à une anagrammatisation du mot spleen :

Et l'angoisse atroce despotique sur mon crâne incliné plante son drapeau noir..

Mais Yves Lamy nous livre Le Nom, poème de Germain Nouveau (1851-1920), déjà obsédé par de préoccupantes initiales :

Ses deux majuscules G.N.

Qui font penser à la Géhenne

Semblent les Portes de l'Enfer.

Par trois fois, en fin de strophe, Germain Nouveau offre une anagramme de son patronyme dans Le Nom :

Je porte un nom assez... bizarre,

Tu me diras : «Ton cas n'est pas rare.»

Oh !... je ne pose pas pour ça,

Du tout... mais... permettez, Madame,

Je découvre en son anagramme :

Amour ingénue, et puis : Va !

Si... comme un régiment qu'on place

Sous le feu... je change de face...

De ce nom... drôlement venu,

Dans le feu sacré qui le dore,

Tiens ! regarde... je lis encore :

Amour ignée, et puis : Va, nu !

Pas une lettre de perdue !

Il avait la tête entendue

Le parrain qui me le trouva !

Mais ce n'est pas là tout, écoute !

Je lis encor, pour Toi, sans doute :

Amour ingénu, puis : Éva !