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Billet de blog 20 mars 2018

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L'ENIGME DU BONHEUR

Médiapart m’a montré la voie. La voix qui n’appartenait qu’à moi. Evidence Editions l’a entendue, et l’a aussitôt reconnue, comme celle d’un véritable écrivain. Remercier ne saurait être suffisant. Renaître chaque jour à soi est un bonheur inestimable. Je ne peux qu’écrire pour ce faire et continuer d’écrire encore.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je n’y ai jamais vraiment cru. Ou bien, je n’en ai jamais douté. Depuis qu’on m’a appris : j’écris.

Actuellement, je suis à l’aube, d’une vie nouvelle, délimitée par l’écriture, la beauté, la solitude et la jouissance.

Je demeure encore sur le seuil. Je pense que quelqu’un devrait me pousser, pour que j’abandonne enfin ce personnage que je ne suis pas, mais dont l’imposture m’est trop familière.

C’est cela : j’ai peur de devenir l’Autre, l’enfant, l’adolescent, l’homme que j’ai toujours été, dans une vie parallèle fantasmée.

Ce n’est pas le courage qui m’a fait défaut : le grand saut, je l’ai déjà réalisé en 2009, en publiant mon premier livre, l’autofiction biographique intitulée « Par Amour ».

Ce sont les autres qui m’ont jeté la pierre, toutes les pierres tombées sous leurs mains. Ils n’ont pas hésité à le lapider, le narrateur de « Par Amour ».

Alors, j’ai repris le cours, de la supercherie de ma vie.

Mais je n’ai jamais cessé d’écrire, sans jamais me lasser d’être moi, avec une passion de plus en plus violente et le troublant sentiment d’un cheminement, minutieusement lent, inconsciemment prémédité.

Dans « Le Zoo », j’ai exploré l’envers de mon humanité. Le monstre exhibé a déplu.

Le bonheur fut ma seule issue : je m’y suis jeté corps et âme, les pieds et les mains lestés de la matérielle douleur d’exister.

Les mots ont fait tout le reste. Et le rythme des phrases et le chant amoureux.

J’ai compris combien je vous avais toujours aimés, dans un immense bonheur, renié.

Aujourd’hui vous applaudissez mon grand écart, comme si je ne l’avais pas fait exprès.

C’est vers vous que je suis venu, car sans votre approbation, sans votre regard fasciné, sans votre humaine éternité, je cesse aussitôt d’exister.

Comme un artiste met bas le masque, du fard qui lui peint le visage, je vous offre ma pensée dévêtue des oripeaux des bienséances.

En me lisant, vous me portez, au plus intense de moi-même, et de cela, je ne peux vous remercier, qu’en poursuivant la délivrance, du flot de mes mots ininterrompu.

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