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Billet de blog 1 juillet 2015

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"Qui s'assemble se ressemble"

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Europe 1 s'est encore illustrée  au travers de son animateur vedette, Jean Pierre El Kabbach, dans ce que le paysage audio-visuel à de plus affligeant. Se rendant au lendemain de la tuerie de Sousse pour rencontrer le Caïd de Carthage, nous avons assisté à ces questions débiles et par lesquels les puissants écrasent encore plus les faibles: "comment-pourrions nous vous aidé?".

De la part d'un journaliste de l'ancienne puissance coloniale, la question nous rappelle cette tirade de l'ancienne ministre de la défense, qui une semaine auparavant voyagait dans le jet privé d'un des nombreux mercenaires de BenAli pour ses vacances d'hiver et ce en pleine révolution. Allio Marie, la ministre était plus locace que le chien de garde puisqu'elle indiquait qu'il fallait "apporter le savoir-faire en matière de maintien de l'ordre" au dictateur auquel il ne restait que quelques jours avant de prendre la poudre d'escampette et finir ses jours en rédigeants ses mémoires de truand dans un palais mis à sa disposition par ses amis de la tribu des Saouds... Et le chien de garde d'insister: "contre le terrorisme, il vous faut plus de moyens pour sécuriser votre frontière avec la Libye..." Il ne lui manquait plus que les cartes d'Etat Major pour plancher sur les meilleures tactiques pour "venir à bout du terrorisme"...

Par qui sommes nous gouvernés?

Par qui sommes nous informés?

 El Kabbach ("le mouton" en arabe) qui trône sur le paysage audio-visuel depuis des lustres et qui est resté le même chien de garde dans sa version crétine et au raz des questions bêtes et méchantes. C'est le pittoresque secrétaire général du Parti Communiste Français, Georges Marchais, qui lui asséna un retentissant: "Taisez-vous, El Kabbash"... On a envie de reprendre cette apostrophe: "Fermez-là, Le Mouton"...


Maintenant, revenant au Caïd de Carthage, ce nonagénaire cite un proverbe chinois qui indique que dans une course entre un jeune et un vieux, c'est le vieux qui arrive à destination, parce que ce dernier connait tous les chemins". Cela résume parfaitement la longévité de celui qui fut l'un des jeunes loups (20 ans) du Bonaparte Bourguiba et qui va compter bientôt l'âge canonique de 70 années passées au service des couches parasitaires et de leurs mercenaires qui ont, générations après générations, fait mains basses sur le pays....


C'est lui qui sauvera la maison de la Destourie, après la fuite du "tirailleur" BenAli, des nombreux assauts de la révolution en divisant les rangs des oppositions, un moment unies sous la pression des mobilisations.


En vieux charretier, dont il possède les tics de langage, et connaissant parfaitement les arcanes du microcosme politique, il canalisa toute la révolte populaire vers la joute électoraliste, où argent sale et opportunisme à la petite semaine ont fini par avoir raison du formidable souffle des premières heures de la révolution où beaucoup de possibles étaient, comme pour les cartes de jeu, encore potentiellement victorieux.

Et le voilà qui plastronne dans un environnement qui sent bon "heybet Eddaoula": les marbres de Carrare de l'escalier et de sa rampe et le marbre rose de la table ne manquent pas de souligner l'esprit de parvenu qui caractérise ce descendant des préparateurs du calumet de Hashich du Bey...

Ce qui est frappant, c'est que cet ectoplasme a réussi à rameter le ban et l'arrière ban de tout ce que la Tunisie compte de parvenus, de repentis, de retournés, de lèche-bottes. Peut-être est-ce là la preuve que: "qui s'assemble se ressemble!"

http://www.europe1.fr/emissions/l-interview-politique/beji-caid-el-sebsi-aucun-etat-nest-a-labri-dune-attaque-terroriste-1362534

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