Ténacité
Regardez ces images qui nous parviennent de Kasserine et Thala (https://www.facebook.com/photo.php?v=775339899150183) et écoutez bien ce que déclare l'un des habitants qui affirme être disponible à soutenir des terroristes moyennant finances.
20 000 milliards de budget de l’État et autant de fuites de capitaux
Pendant que 15 000 milliards de nos millimes, d'impôts échappent toujours aux finances publiques; pendant que l'on continue de payer rubis sur l'ongle un service de la dette approchant les 5 000 milliards; pendant que l'on permet à ce que les 2 200 entreprises étrangères, en faisant "suer le burnous", accumulent 5 000 milliards de bénéfices sans régler un centimes d'impôts; pendant que nos riches, telle la patronne des patrons Mme Bouchamaoui, planquent une partie de leurs richesses dans dans les paradis fiscaux, les Iles Caïman, (http://nawaat.org/portail/2013/11/21/a-lanc-un-permis-petrolier-suspect-qui-lie-les-bouchamaoui-aux-paradis-fiscaux) et autre Dubaï à l'image de ses confrères qui, d'après Global Transparency, mettent près de la moitié de leurs fortunes à l'étranger dans les paradis fiscaux; pendant que la Troïka "Renaissance" (Ennahdha) gaspille les deniers publics en bradant ce qui peut l'être, en privatisant le peu restant (alors qu'aucune "légalité électorale" ne les y autorise à cela); pendant que l'on augmente sans aucune justification les budgets de la Constituante, de la Présidence et du Premier ministère; pendant que l'on gonfle démesurément les budgets des appareils de la répression (police et armée), souvent au détriment des département utiles comme la santé, l'éducation, les transports publics; pendant qu'une pseudo "opposition" composée majoritairement de revanchards de l'ancien régime, "dialogue national" et à coup de milliards de budgets de fonctionnement renforce l'anti-révolution; les régions qui ont été l'épicentre de la révolution continuent de crier misère.
"Prenez garde, messieurs les usurpateurs"
Prenez garde, messieurs les usurpateurs de la révolution et sachez vous souvenir que nous ne sommes qu'au début du processus d'insurrections.
Rappelez-vous qu'après 1789, il y eu 1793 et qu'ensuite il y eu l'insurrection des Egaux en 1795 (les premiers "communistes" de l'histoire contemporaine qui inspireront toute une génération de révolutionnaires: Marx, Engels, Lénine, Rosa Luxembourg, Trotsky, Mao, Guevara …)
Qu'ensuite au dix-neuvième siècle, rien qu'en France, à trois reprises, le peuple révolutionnaire des exploités et des opprimés s'est mis en révolution: 1830, 1848, 1871.
Qu'au vingtième siècle, malgré deux guerres mondiales et les boucheries consécutives, de nouveau les révolutionnaires ont été à l'offensive: en 1921 à Anoual dans le rif marocain, Abdelkrim défait l'armée espagnole et crée la "République du rif" première commune libre du Maghreb, qu'en 1936 c'est la victoire du Front Populaire, en Chine en 1949 la victoire de Mao, au Vietnam celle de Ho Chi Minh, à Cuba celle de Castro/Guevara, en Algérie celle du FLN et de Messali Hadj et ensuite la révolution de ce merveilleux mois de Mai 1968 pour ne citer que ceux-là parmi la multitude de mouvements révolutionnaires qui ont secoué et continuent de secouer la planète.
D'autres pays, de part le monde, ont connu des séquences similaires apportant la preuve à chaque fois que tant qu'il y a de l'exploitation, de l'oppression, celle du système capitaliste et de ses nombreuses déclinaisons coloniales ou néo-coloniales, il y aura processus insurrectionnel révolutionnaire.
Au quatres coins de la planète nous parviennent des informations des luttes des parias. Pas une semaine ne passe sans que des dizaines, voir des centaines de milliers de travailleurs se lèvent et se battent pour leurs droits. Au Bengladesh, au Cambodge, en Chine, en Bosnie, en Grèce, en Egypte, en Tunisie, au Brésil etc...
C'est une belle leçon de ténacité et d'endurance de la part des parias, de ceux qui n'ont que leurs chaines à perdre.
Hamadi Aouina
7 mars 2014