Ma petite réflexion matinale en ces temps de déchaînement mortifère.
« Chers belles personnes!
Comment célèbre-t-on la vie, alors que tant de vies ont été si maltraitées ? Comment peut-on rester optimiste devant tant de malheurs accumulés par la folie de ces « puissants » (Etats, Hommes et femmes politiques, Militaires, Décideurs...) qui vaillent que vaillent nous entraînent dans l’abîme de la fin des temps?
En désirant la vie, en voulant une belle vie à tout le monde, en luttant pour la dignité de toutes les vies qui comptent. Résister, « dénormaliser », « créoliser », en refus de l’unicité mortifère, créer de nouvelles possibilités de vie : le pouvons-nous ?
Pour le moment seules les solidarités retissées après tant et tant de déchirures, les pensées et attentions apportées à nos proches pour enterrer le quant à soi et les calculs égoïstes, la construction en commun de notre proche et lointain avenir, peuvent être les premières briques d’un édifice prenant soin de toutes traces de vie sur terre, humaines, animales, végétales, minérales, aquifères, atmosphères.
Le liant de ces briques fut et sera toujours: l’Art.
Nos ancêtres des cavernes, il y a des dizaines de milliers d’années nous ont laissé des preuves de leur dextérité à graver, dans la pierre, le souffle de la vie. En projetant des pigments de couleurs naturelles avec leur bouche sur leurs mains plaquées contre les parois des cavernes et en reproduisant des scènes de la vie quotidienne, ils laissent un message, le seul que l’on puisse déduire de la floraison de vie que leurs dessins et sculptures témoignent: prenez soin de votre/notre planète?
Depuis, nous savons avec certitude, aujourd’hui, qu’il n’existe aucune autre planète similaire à la nôtre dans notre galaxie.
En ces temps de déchaînement de haine attisée par les semeurs de haine, ne nous reste que cette petite fenêtre par laquelle peut passer la faible lumière des semeurs d’amours.
C’est l’une des raisons de notre désir de continuer à faire « la fête ».
Et à travers la planète beaucoup de civilisations ont toujours « fêter » leurs morts, au lieu de les pleurer.
Les âmes saintes fauchées actuellement dans ce déchaînement de la barbarie coloniale dont l’Etat sioniste n’est que le dernier avatar sur la surface de la terre (et même si d’autres barbaries ont toujours la peau dure avec ce capitalisme mortifère...), nous oblige à ne point porter de deuil mais, bien au contraire, il nous faut, ici et maintenant, là où l’on se trouve, briser le cercle vicieux des injustices, en réhabilitant notre désir de vie et non celui, macabre, de la mort, qui fut toujours et encore le symbole de tous les fascistes et semeurs de morts.
Et ce dernier siècle, le vingtième, qui portait en son sein la promesse de jours meilleurs avec le capitalisme triomphant, a fini par être, et le vingt et unième en prend le chemin dans ce premier quart de siècle finissant, le plus meurtrier et le plus sanglant que l’humanité ait connue depuis qu’elle s’organise en société hiérarchisée.
Pour briser ce cercle vicieux des mauvaises nouvelles, commencez par faire un cadeau :
si votre quarantaine se passe devant la mer : emmenez-nous là-bas ;
si vous avez un beau jardin : laissez-nous marcher sur l'herbe ;
si vous avez retrouvé un beau texte en ces temps de solitude : lisez-le ;
si c'était un dessin faites en plusieurs copies: montrez-les;
ou s'il y a une danse qui fait vibrer votre corps : dansez ;
s'il y a une chanson que vous améliorez chaque jour, pendant votre bain ou votre cuisine : chantez ;
ou une méditation guidée par de bonnes énergies: méditez;
ou le son de la guitare qui a perdu la poussière ces derniers jours: rejouer;
ou vos retrouvailles avec le tambour, tambourinez ;
avec une partition froissée relisez et rejouez;
Tous ces objets aimables sont prêts à opérer le miracle.... ... tout ce que vous pouvez donner et tout ce que vous pouvez recevoir deviendra une seconde nature.
À bon entendeur!"