J'ai rédigé à l'occasion du cinquantenaire de la mort de cet immense résistant un texte qui a été beaucoup repris. (http://www.contretemps.eu/…/hommage-abdelkrim-el-khatabbi-f…)...
Quelques années nous sépare de ce mois de juin 1921 où Abdelkrim va vaincre et ce sera une première dans l'histoire des résistances anti-coloniales, une des armées impériales: l'armée espagnole conduite par le général Sylvestre, qui se suicidera suite à cette déroute qui a coûté près de 18 000 morts dans les rangs des agresseurs coloniaux.
Abdallah Laroui, qui était pour moi un intellectuel de renom ayant beaucoup écrit sur le Maghreb et l'ensemble arabe, m'a profondément déçu lorsque relisant certains de ses écrits: "l'Histoire du Maghreb", "Aux origines du nationalisme marocain", je m’aperçus qu'il ne consacrait qu'une ligne et deux annotations de bas de page sur plusieurs centaines de pages, à la guerre du Rif et à l'épopée d'Abdelkrim en général...
Me replongeant dans l'atmosphère intellectuelle de cette époque, les années 70, je m'aperçus que toute l’intelligentsia de la diaspora était marquée par les débats picrocholine qui traversaient le microcosme universitaire et politique....
Cela peut-être une piste pour comprendre pourquoi la frêle relève du stalinisme des années de plomb qui s'est située à l'extrême gauche: "maoïsme" et "trotskisme" n'a pas été à la hauteur des besoins de notre époque.
Leurs lectures de notre réalité étaient passées à la moulinette idéologique et la plupart des militants de ces courants étaient aveuglés par des binocles déformants. Résultat: au lieu de lire la réalité avec l'outillage critique dont le marxisme fut l'un des moments importants, les militants de ces courants, en intégristes des grimoires psalmodiés les saintes écritures des pères de ces courants, Mao, Trotsky, Gramsci, Rosa Luxembourg et vous jetez à la figure la citation qui tue.
Une bonne partie des militants de ces années 1970 ont fini par vagues successives de se ranger du côté des puissants, devenant leurs "caniches" de garde...
Il y ceux qui ont accouru pour applaudir le coup d’État du "Tirailleur" Ben Ali et devenir ses conseillés, vizirs et porte-documents.... bref ses baudets, juste capables de braire ou de hennir, à l'image de cette ribambelle de renégats et de repentis tels les Moncef Gouja qui est devenu "Caïd" (directeur) du fameux torchon "La Presse", les Zouhair Dhaouadi devenu vizir régional (gouverneur) ou bien cet ancien "Perspectiviste", Mohamed Charfi devenu Vizir de l'éducation nationale etc...
Après la révolution, une nouvelle vague de renégats a préféré les dorures des palais à la lutte sur le terrain: la liste est vraiment longue, mais ceux qui a décroché le pompon, ce sont ces deux parfais opportunistes: Moncef Marzouki, faux nez de Nahdha et qui s'est complu dans son rôle de bey provisoire de Carthage avec des émoluments à faire pâlir d'envie: 30 000 dinars nourri, blanchis et "tuti quanti"...
Et le second, c'est ce Jendoubi Kamel, qui peut aligner un CV, long comme le bras, de fonctions associatives qui l'ont bien nourri (UTIT, FTCR, et autres fariboles). Le voilà maintenant par la grâce de ses contorsions qui ressemblent à la danse du ventre, vizir auprès du 1er Vizir pour une fonction taillée à la mesure de l'entregent du bonhomme... Ses dernières déclarations fracassantes nous indiquent que comme ses prédécesseurs de la famille "marxiste-léniniste", cités plus haut, il a très vite assimilé l'art de braire et de hennir: "Hi Han, Hi Han".... On achève bien les baudets...