Dans la rue !

Paris – 30 septembre – Ils étaient nombreux selon les organisateurs, un certain nombre selon la police. Quelques journaux décomptait, quand même, 15.000 manifestantes du secteur sanitaire et social (éducateurs, aides à domicile, assistantes sociales, ce qu'on appelle des travailleurs sociaux) "pour exiger une augmentation immédiate et conséquente des salaires et défendre leurs secteurs d’activité".
Mobilisation importante sur le thème « cella suffit » pour une profession dont les moyens d'action sont toujours limités, et qui a trouvé un écho important dans les services ce qui représente un engagement sans précédent récent.
La délégation reçue au Ministère, courtoisement, a entendu un discours disant que les « contraintes financières imposées à nos secteurs étaient incontournables » surtout dans le contexte actuel. Mais l'absence d'augmentation de salaire et une paupérisation de faite des professionnels sont dénoncées depuis plusieurs années.
C'est ainsi que le communiqué commun CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, UNSA du 1er Octobre 2008 souligne que « les moyens accordés aux secteurs doivent être à la hauteur des besoins des populations et doivent permettre des augmentations salariales visant à mettre un terme à la baisse du pouvoir d’achat :
- en augmentant les salaires dans toutes les conventions collectives nationales,
- en relevant les minima conventionnels ;
en rattrapant la perte du pouvoir d’achat. »
Le syndicat Sud également présent et en train grand nombre, n'a pas été admis dans la délégation.
La situation dans le secteur sanitaire et social du secteur privé est dans une fragilité croissante par manque de moyens et faute de volonté politique en cohérence d'ailleurs avec ce qu'on pourrait appeler le démantèlement en cours dans le secteur public.
Les travailleurs sociaux dénonçait avant tout la perte de leur pouvoir d'achat, même si on aurait pu s'attendre à qu'il soit également question de la baisse de moyens aussi bien dans la politique sociale des quartiers que dans les services notamment de protection de l'enfance où l'Etat s'est désengagé laissant la maitrise et le financement aux Conseils Généraux.
Un autre thème peu abordé dans cette manifestation : la situation des « usagers » des services sociaux, eux aussi sujets à une précarité galopante devant laquelle la « précarité des professionnelles du secteur » n'est pas de nature à rassurer ni les uns ni les autres.