Rebondissement médiatique, «bien joué» dit un de ses soutiens centristes (Raffarin). Le patron de l'UMP vient de faire un chèque de 363 615 € à son propre parti pour régler les indemnités dues aux irrégularités dont il est responsable, dans les comptes de sa campagne de 2012, et que son parti avait remboursé, indûment.
Il pense mettre fin à la polémique soulevée par le paiement fait par son mouvement, qui a été notamment à l'origine de la péripétie Fillon-Jouyet. Cependant, ceci ne change pas le cours de la justice, d'ailleurs Mme Vautrin, ex-trésorière de son parti a été mise en examen hier, 4 décembre, deux jours après qu'il ait remboursé.
Ceci démontre cependant, vu l’accélération dans la remise de son chèque, qu'il cherche à couvrir au plus vite le fait que cette affaire était bien irrégulière.
Mais d'où vient l'argent? A coup sûr il n'a pas eu besoin de recourir à un emprunt auprès des banques du pays de son ami Poutine, comme le clan Le Pen l'a fait, sans états d'âme.
Cet argent vient sans doute de ses comptes qui doivent être bien fournies, grâce à ses "chères" conférences. Disons que s'il avait une difficulté avec son conseiller financier..., le compte de sa femme pourrait également lui donner un coup de main (une de ses récentes campagnes de pub pour la marque de luxe Bulgari lui aurait apporté 2,15 millions d'euros!)
Tout ceci c'est de la cuisine-magouille sans intérêt politique. Sauf que, une fois encore, c'est l'argent-roi qui s'impose par les clans qui se sont appropriés de l’État, en usant et abusant de la démocratie. De l'autre bord du pouvoir la moralisation promise n'est pas venue. Dans l'espace d'une semaine deux très proches du Président, Kader Arif, ex-sous-ministre, et la société détenue par ses neveux et Faouzi Lamdaoui, conseiller à l’Élysée, l'homme aux multiples sociétés, complètent ce détestable et répréhensible portrait d'un État démocratique.