La décision du tandem Hollande-Valls de limoger, pour mauvais score aux municipales, le Secrétaire National du PS, élu par les militants tout en le nommant aux Affaires Européennes, reste comme une offense, un «outrage» à la démocratie et au respect des citoyens.
Le «placer» à ce poste, (l'avant-dernier des députés français-européens présents au Parlement) démontre l'intérêt et l'importance que l’exécutif accord à l'Europe : la dévaluation. Ce signe, reflète au mieux l'indifférence pour les questions européennes au pire le mépris, précisément pour les Affaires du continent. Drôle de façon de rappeler le 9 mai, journée de l'Europe et de préparer les élections européennes du 25 mai 2014!
Si on peut considérer (pour ma part je le considère ainsi) que l'Europe comme l’Éducation Nationale ce sont des postes qui engagent l'avenir des génération futures de ce pays (et de l'Europe), le candidat élu en mai 2012 ne nous a pas seulement déçu par la politique menée. Il est en train de miner durablement les bases de la démocratie qui font que droite et gauche ce sont des conceptions, des valeurs, des attitudes, des engagements et des choix différents et parfois diamétralement opposés, aussi bien dans l’hexagone qu'à l'échelle de l'Europe.
Pourquoi on ne peut pas voter PS!
Le tandem Hollande-Valls exprime par ce choix qu'il n'a pas de Désir pour l'Europe et on ne peut pas, dans ce contexte, déposer dans l'urne européenne un bulletin PS. C'est peut-être injuste envers beaucoup de militants socialistes, véritablement européens (j'en connais). La tirade fréquente «ils n'ont qu'à quitter le Parti», c'est aussi inopérante qu'élémentaire si on reconnaît la complexité des choses et l'évolution de la réflexion politique de chacun.
En revanche je pense qu'il est important que des voix diverses et engagées se fassent entendre car la démonstration est faite que l'Europe, pour le pouvoir en place n'est pas une des priorités, elle est surtout le dépôt de quelques «camarades à caser» (c'est vrai dans toutes les tendances et de tous bords).
Mais de cette Europe on n'en veut pas, on l'entend souvent et on le comprend, d'une Europe dont on ne distingue que les directives bureaucratiques, les décision tatillonnes dont la figure publique est personnifiée par le Président de la Commission, un politicien Portugais (là bas on dirait « politiqueiro ») de peu d'envergure dont on se demandait à Lisbonne comment il était arrivé là, lors de sa nomination par défaut en 2004 (renouvelée en 2009 avec le soutien du couple SarkoMerkel). De cette Europe on n'en veut pas, mais le dire, comme un slogan, a peu d'effet et avec notre participation-indifférence (indignation par des paroles verbales) ils font et défont ce qui bien leur semble. La situation économique, sociale ou politique de la France n'est pas «la faute à l'Europe», c'est le résultat de dix ans Chirac-Sarkozy et de deux ans d'Hollandisme, même s'ils ont été inspirés par le libéralisme économique régnant dans la Commission!
Ceci m'amène a défendre la participation aux élections européennes, et à voter pour ceux qui s'engagent à mener plus loin le combat pour l'Europe de l'avenir, à construire, celle des générations futures.
Voter Oui à l'Europe, mais pas PS! C'est un slogan et je me méfie toujours des mots d'ordre rapides et simplistes. Cependant le PS par ses méthodes montre que l'Europe ne lui sert que de recyclage : l'ex-ministre de l'économie (battu aux Municipales, dans son fief de Valentigney dans le Doubs) trépigne pour devenir commissaire européen.
L'alternative n'est pas bien riche en termes de choix, l'extrême gauche se perdant dans des discours anti-Europe car anti-Hollande! La direction des Verts, affairée dans le calcul, loin des enjeux environnementaux, de la stratégie des places dont Duflot et Placé semblent mener la danse. De son côté la droite, malgré ses tiraillements ne songe qu'au nombre des votes pour mieux se gargariser le soir du dimanche électoral. En attendant, l'extrême-droite affûte ses armes, nourrie par l'exemple donné par le gouvernement et développant le discours de la peur et de la faute de Bruxelles.