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Billet de blog 7 novembre 2016

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Carnet d'Exil: une belle histoire de solidarité

C'est une idée de la prof de second, Madame Nevez, préparant les élèves au bac pro d'un lycée agricole près d'Annecy, l'Iseta. En janvier 2015 elle a fait venir Khairollah, un jeune afghan, apprenti, pour qu'il raconte son histoire. Pendant une heure il parle et les élèves découvrent un jeune de leur âge qui a du quitter son pays, seul à l'âge de 11 ans, après la mort violente de ses parents !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les quinze élèves n'en reviennent pas et se demandent, «comment c'était quand j'avais 11 ans?». Ainsi commence une belle aventure collective. Ils trouvent qu'il faut faire quelque chose, sachant notamment que Khairollah a laissé son petit frère, qui avait alors 7 ans. Mais que faire? 

Un élève a l'idée d'écrire l'histoire, de donner à connaître, de faire savoir. Surprise et vraisemblablement ravie, la prof s'attelle à ce projet. 

C'est ainsi que les quinze élèves en bac pro aquaculture dans ce lycée privé des Alpes, se lancent dans l'écriture du récit de la vie de Khairollah Un atelier d'écriture, en mai 2016, est organisé avec la collaboration de l'écrivain Nabil Louaar. Six heures d'entretien et un exercice d'écriture collective, en résidence, dans un centre d’accueil de la FOL, la Métralière sur le Plateau des Glières, un haut lieu de la Résistance.

Avec la professeure à l'initiative du projet Aline Nevez, une médecin iranienne et famille d'accueil Jochum Charbanou, un autre enseignant Sébastien Cisilkiewick et l'écrivain Nabil Louaar, né dans l'agglomération d'Annecy, fils d'immigrés algériens, le projet prend forme et dépasse le cadre savoyard. 

«La classe, avec l’aide de leur professeur et de l’écrivain Nabil Louaar, est en train de finaliser le manuscrit avant de se lancer dans la publication de l’ouvrage après deux ans de travail. Le soutien des kisskissbankers les aidera à aller au bout de leur projet et éditer d’avantage d’exemplaires».

Aujourd'hui, Khairollah a appris le français, réussi un CAP et obtenu un travail en CDI.Pour ses nouveaux amis, leur engagement est de diffuser plus largement ce carnet d'exil qui est également un acte de solidarité et de fraternité. Ils montrent ainsi la force d'une prise de conscience qui répond simplement au rejet de l'autre. Mieux qu'un discours un exemple de solidarité contre l'égoïsme!

On peut soutenir la publication en souscrivant ici:

https://www.kisskissbankbank.com/carnet-d-exil-de-notre-ami-khairollah

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