Il n'y a pas eu de vague rose au soir du premier tour, les résultats pour «les gauches» sont plutôt encourageants, les ténors de la droite se sont, dans le contexte pas mal sortis, la tentative “personnelle” du chef du Front de Gauche a viré à la déroute, les écologistes sont loin des espoirs et des besoins en matière d’environnement, le seul centriste porteur d'une voix différente risque de passer à la trappe. Pendant que le Front National continue à "miner", fort des difficultés de la vie … et de la démocratie !
Et, au milieu de tout ça, plus de deux électeurs sur cinq se sont abstenus!
Ce point c'est peut-être celui qui devait occuper, comme une des urgences, le pouvoir actuel car c'est celui qui construit le lendemain. S'il y a eu abstention c'est qu'il y a désintérêt et si les citoyens ne s'intéresse pas à la chose publique il ne faut pas chercher des explications ailleurs, elles sont dans la façon dont le pouvoir s'exerce, s'organise, se représente.
Pas de vague rose c'est peut-être une chance. Il est autant important que le deuxième tour confirme l'élan du 6 mai au soir comme il est indispensable d'envisager autrement la façon dont le pouvoir s'organise pour le futur.
Et si les questions d'économie, de santé, de justice, d'éducation, d'emploi sont prioritaires, celle de la structure même de l'exercice du pouvoir se pose. Le cumul des mandats (spécialité française) qui empêche le renouvellement de la classe politique, favorise les «combines et arrangements entre élus, amis et clients», n'autorise -ou en tout cas ne facilite pas- ni la diversité, ni la parité, ni la créativité.
De même qu'une partie des électeurs ne sont pas représentés à l'Assemblée du fait du mode de scrutin. Ces points comme d'autres, contribuent à éloigner les citoyens de la vie politique et par conséquent de leur participation.
Pas de vague rose permettra ou permettrait que le Parti Socialiste se penche dès maintenant sur ces questions faisant œuvre de pédagogie et de vrai changement pour préparer les échéances à venir avec une participation active et lucide de bon nombre d'électeurs, notamment les jeunes, seul ciment de notre destinée commune.