La réponse apportée à la barbarie et à l'obscurantisme dans le club de Mediapart est à l'image de la vague déferlante qui a couvert le pays (et le Monde) de l'indignation et du sursaut contre les crimes commis au nom d'un fanatisme.
Et chacun, avec ses propres raisons, a pris sa part, tel le colibri, à son rythme de marche, en cohérence avec ses valeurs, en harmonie avec ses croyances, en interrogation avec ses doutes et en solidarité avec ceux pris en première ligne par les tueurs.
Le pavé appartenait à tout le monde et la légitimité ne s'encombrait pas des nuances. Cette force nourrira longtemps le débat. La politique reprendra le dessus après l'émotion, qui n'a jamais fait une politique mais qui contribue souvent, tantôt dans un élan de générosité tantôt dans le défaitisme.
Je crois que le "message" du club de Mediapart, sans mentor ni catéchisme, a été d'ouvrir le débat, de reconnaître le pluralisme, d'élargir la réflexion, de confronter les points de vue et, demain, de continuer le combat. Une fois encore, l'expérience participative de Mediapart a démontré la justesse de nous battre pour une presse indépendante et intervenante.