Certaines âmes, plus dévotes de la grande littérature se sont tordues, hier en 1997, de mauvaise humeur pour l'attribution du prix Nobel à Dario Fo, cet auteur italien de « bouffonneries » et de théâtre joyeux et engagé, critique des Berlusconis, et de tout ce qu'il représentait.
Lui même a été interloqué avec ce que l'Académie Suédoise avait osé. Et le lendemain il a téléphoné à José Saramago, écrivain portugais, « José, le Nobel était pour toi, excuse-moi, on l'a donné au comique, au bouffon... le prochain c'est pour toi » (Cahiers de Lanzarote, V). En effet, l'année suivante c'est Saramago, qui a été élu.
Aujourd'hui, certaines voix s’élèvent à nouveau contre l'attribution du prix à Bob Dylan, un musicos... Ses chansons qui ont tant mobilisé contre la guerre du Vietnam, sa créativité, sa poésie, ses textes, ses musiques inspirées de l'art populaire de son temps.
Quelle belle transmission que la magie de ce 13 octobre autorise de dire, combien les chemins de la littérature permettent de rencontres, de variantes poétiques, musicales et partager tant d'émotions!