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Billet de blog 15 septembre 2025

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Premier-ministre, ministre démissionnaire, gendarme-colonel, en même temps!

La première sortie de Sébastien Lecornu premier-ministre-serviteur-zélé de Macron, a été à Mâcon où, quatre jours après sa nomination et sans nouveau gouvernement il a fait une promesse tonitruante : '‘5 000 maisons ‘‘France Santé’’, «on doit avoir une offre de soins de proximité par bassin de vie à minima, autour de trente minutes de chez vous»’’. Qui lui a soufflé la promesse?

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Premier-ministre et ministre (démissionnaire) des Armées... en même temps!

C’est surprenant qu’un premier-ministre (et en même temps ministre des Armées démissionnaire), nommé vingt-quatre heures après la démission de son prédécesseur, du fait de la perte de confiance du gouvernement, où lui-même était ministre, décide quatre jours après «ce déplacement sur la question d’accès aux soins, parce que c’est une préoccupation majeure, absolue de nos concitoyens». Est-ce que c’est parce que la ville a un nom proche de celui de son mentor (sans r et en un seul mot…) ?

Surprenant aussi que lors de cette visite le Premier ministre était entouré de deux ministres du précédent gouvernement (Catherine Vautrin, Yannick Neuder…) comme s’ils étaient toujours en exercice alors qu’ils ne sont chargés que de gérer les ‘‘affaires courantes’’…

D’où sort-il cette urgence sachant que les gouvernements auxquels il a participé depuis 2017 (ministre depuis toujours dans la Macronie) ont surtout participé au démantèlement et paupérisation du système de santé ? C’est vrai qu’il y a eu l’engagement de l’ex-ministre de la santé François Braun, début 2023, de déployer 4 000 maisons de santé pluri-professionnelles d’ici à 2027... Lecornu l’a peut-être noté dans son carnet de notes, ‘‘quand je serai premier-ministre je ferai la promesse…’’

Cet exemple me semble bien révéler le côté communicant de la Macronie, ‘‘cause, cause il restera toujours quelque chose… de la promesse’’. Est-ce que ça veut dire que le gouvernement-Bayrou-démissionnaire sera le socle de son futur gouvernement et que l’actuel ministre de la santé démissionnaire, sera le futur ministre de la santé de Lecornu pour prolonger la promesse des 5.000 maisons ‘‘France Santé’’? Mensonge, manipulation, propagande !

Un ASSEZ! de Mafalda de Quino

Le nouveau premier-ministre et ministre des Armées démissionnaire –une double casquette inédite–, réserviste depuis 2011 de la gendarmerie nationale avec le grade de colonel (in L’écho de la Gendarmerie, 12sept) semble bien s’accorder (pour le moment) avec son collègue Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, avec qui il aura à parler de la formation du gouvernement.

Ministre de la police -démissionnaire- et président de parti!

Cela correspond aux choix et à l'orientation politique de la droite dite de gouvernement, en choisissant un ministre de la police comme président des Républicains (dont le parti s’est réjoui avec la nomination de Lecornu). C'est ainsi que Retailleau, commandant en chef des forces de police et de gendarmerie, sera reçu à Matignon et entendu comme chef de parti, sachant qu’il considère que “L'État de droit, ça n'est pas intangible, ni sacré”... (JDD et LCI sept 2024) «garde à vous, colonel Lecornu!»

Cette nomination et les ‘‘premiers pas’’ d’un cumulard, premier-ministre et ministre démissionnaire, sont révélateurs de l’état de déliquescence de la démocratie et de la gouvernance-Macron. Ce président qui choisi dans le gouvernement démissionnaire suite à un vote de défiance du parlement son futur premier-ministre et, probablement, d’autres ministres pour le futur gouvernement. Signe d’un total mépris pour la ‘‘représentation nationale’’. Désespérant, inquiétant sans doute et à quelle violence politique et sociale les citoyens.ennes sont confrontés! En quelque sorte, pourrait on dire qu'il s'agit de la corruption des principes de la démocratie et son appropriation par le pouvoir.  

La colère qui s'est exprimée partout en France le 10 septembre est en partie le résultat et une forme de réponse à ces magouilles et manœuvres du pouvoir. Et elle est juste et légitime car le pouvoir Macronien ne répond aux manifestations de la contestation politique que par la violence institutionnelle et policière. Mais nous savons aussi que la colère n'est pas un programme et souvent ce sont plutôt les partis et organisations d'extrême-droite ainsi que les groupes complotistes qui tirent profit de notre "Assez"!

Plus que jamais la mobilisation citoyenne et l'organisation militante me paraissent les éléments déterminants pour faire front, résister et créer la force populaire la plus large possible, pour que la liberté, l'égalité, la fraternité soient nos véritables moteurs de justice sociale et d'engagement démocratique.

*  *

Je me permets d'insérer ici un portrait de Lecornu par La Plume Rieuse dans sa série Ils nous gouvernent ! - #10, publié le 2/04/2024. J'apprécie beaucoup son travail et un grand merci à la Plume...

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