Les déclarations du secrétaire d’Etat aux sports qui envisage de ne plus organiser « de matches contre l'Algérie, contre le Maroc, contre la Tunisie au Stade de France […] On ne peut pas tolérer que nos joueurs français soient sifflés en permanence durant le match »,
exprime bien ce qui est au fond la pensée « en haut lieu ».Ce n’est pas le public « tunisien » qui siffle la France, ce sont les jeunes bien de chez nous, ceux là même qui constituent pour beaucoup « nos joueurs français » qui manifestent leur désarroi devant l’exclusion, le mal-être, le mal vivre dont la politique qui leur est imposée de démantèlement croissant de ce qui fait lien et ce qui pourrait les aider à vivre autrement la conjoncture actuelle.
Et si l’éducation nationale ne répond plus aux besoins de ces populations ce n’est pas par la suppression de postes et la diminution d’heures de cours qu’ils vont se sentir accueillis, instruits et intégrés.
Ces Ministères pour l’enseignement avec un ministre aux ordres (battu par les électeurs) et les sports avec un secrétaire d’Etat (très pris par ses affaires) n’envisagent que l’exclusion ou la sanction pour remédier à nos incapacités à reconnaître le droit et la place de ces populations qui sont ainsi stigmatisées.
Education National et Jeunesse et Sports devaient être des Ministères pilotes, car ils représentent le futur de la France. Faute de cette volonté politique, le gouvernement s’intéresse aux sifflets !