L'annonce -fausse- par le Premier ministre du décès d'un policier lors du meeting de mercredi soir à la Mutualité à Paris pour soutenir la liste UMP en Ile-de-France, est le signe de la manipulation et de l'exploitation à des fins électoraux de l'émotion et du drame. Et ceci ne peut que susciter de l'indignation!
C'est un des révélateurs de l'état de la démocratie et de la forme dont les garants de l'État de droit s'autorisent à « tronquer la vérité » saisissant au vol tout ce qui -dans leur esprit- peut porter tort à l'adversaire politique.
Il y a quelques semaines le trio Delattre-Meurant-Poniatowski (UMP dans le Val-d'Oise) calomniait le candidat socialiste Ali Soumaré. Ce sont, entre autres, ces attitudes qui participent au dégoût de la politique, à l'abstention.
Cette fois-ci c'est le chef du gouvernement, qui n'hésite pas à se servir de l'émotion, pour haranguer les militants de son parti. Il est tout de même surprenant que ce gouvernement aux affaires depuis bientôt trois ans parle de l'insécurité dans les mêmes termes que lors de son installation. Mais que fait la police, Monsieur le Premier ministre ?
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« Heureusement que ce policier, blessé dans l'exercice de ses fonctions, ne soit pas mort » mais « dommage, pour l'effet voulu par le gouvernement, de ce qu'on pourrait appeler un exercice d'intoxication de l'opinion publique ».
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Rectificatif: Par un message privé un de mes amis m'a fait observer que le titre de ce billet « dommage... il n'est pas mort ! » paru le 18 mars, était provocateur et prêterait à confusion ne pouvant être lu au « deuxième degré ».
Il n'est nullement dans mon intention de provoquer quiconque et surtout de ne pas blesser la famille du policier agressé. Je souhaitais et je le maintien, souligner l'incongru et l'inadmissible du discours du Premier ministre. Je modifie donc, le titre « heureusement... il est vivant! » sans modifier le contenu du billet.
Par ailleurs, Mediapart a inscrit « l'auteur de ce billet a décidé d'en fermer les commentaires ». Ce n'est pas du tout une décision de ma part. Ayant questionné hier les services techniques, pour comprendre, je n'ai pas encore obtenu de réponse.