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Billet de blog 18 octobre 2025

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Au Portugal, la droite ‘‘en hausse’’ aux municipales, l’extrême-droite guette!

Les élections municipales au Portugal de dimanche dernier ont renforcé la droite mais non pas donné à l’extrême-droite le résultat que le parti fasciste attendait (30 Mairies) qui a tout de même obtenu la majorité dans trois municipalités. Ouf ! mais ‘‘le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde’’, comme écrivait Brecht. Et, en attendant, les idées d'extrême-droite se répandent.

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La grande interrogation et crainte manifestées avant les municipales était la poursuite de la montée de l’extrême-droite qui, créé en 2019 est passé de 7,38% des voix lors des élections législatives de 2022 à 18,8% lors de celles de 2024, ayant atteint un score record de 22,56% en 2025.

Le chef du parti ‘‘Chega’’ ( Ça suffit), André Ventura, proclamait partout que son parti arriverait en tête dans 30 municipalités. Son calcul étant basé sur les résultats des législatives de mai 2025. Peu implanté sur le terrain municipal, le parti a réussi a recueillir 11,9% des voix à travers le pays, contre 4,2% aux municipales de 2021. Et surtout, la majorité dans trois municipalités, Albufeira (région d’Algarve), Entroncamento (région centre) et São Vicente (Madère).

Ventura avec LePen et le chef de l’extrême-droite allemande à Lisbonne

C’est le PSD (Parti social-démocrate), seul ou avec la coalition de droite, actuellement au pouvoir, qui a gagné le plus grand nombre de municipalités 136, huit de plus que le PS, 126. De ce fait le PSD est devenu depuis ce dimanche la présidence de l'Association nationale des municipalités (Associação Nacional de Municípios Portugueses (ANMP) organisme de droit privé qui regroupe les municipalités portugaises.

La victoire de la droite est renforcée par la conquête de villes comme Porto, VNova de Gaia et Sintra et le maintien de Lisbonne et Braga. Le PS, malgré une mauvaise soirée électorale, a réussi à obtenir quelques chefs lieux comme Coimbra, Viseu, Bragança, Évora et Faro. Le résultat à Lisbonne est franc et massif pour la coalition centre-droit avec 41,7 % et le PS (avec union de la gauche) 34 %. À Porto, le candidat officiel du gouvernement a obtenu 37,3 % contre 35,5 % pour le PS (et union de la gauche).

Après la révolution des œillets (25 avril 1974) et 50 ans après les premières élections libres au Portugal en 1975, la progression de la droite et surtout, depuis sept ans, de l’extrême-droite est manifeste. Si le contexte international joue c’est bien la politique intérieur qui est ici questionné. En nombre de députés, à l’issue des législatives de 2025, la presque disparition du parti communiste (1 député), la chute du PS (qui en a perdu 19) le Bloco de gauche (garde 1 député ayant perdu 4)… montre bien l’érosion qui atteint la gauche alors que la coalition de droite a gagné 10 députés (obtient 89) et l’extrême-droite gagne 12 (avec 60 députés).

Ce panorama nous alerte car les élections présidentielles approchent, en janvier 2026, et le comportement de l’électorat au niveau national, au Portugal comme ailleurs, est différent et les points entre les législatives de mai 2025 et les municipales d’octobre 2025 l’on bien démontré.

Entre-temps l’extrême-droite comme organisation politique et surtout ses idées progresser sournoisement. Le racisme et l'immigration, le discours contre l'assistanat, l'hymne encore vivace à la gloire des découvertes maritimes portugaises (un colonialisme enraciné et pas mis en cause), les héros portugais imprégnés d'un masculinisme ouvertement anti-féministe... à suivre !

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