Et la manœuvre a réussi (pour le moment...). Indépendamment du résultat des urnes, qui en démocratie est un marqueur de l’expression des citoyens, le Président poursuit à faire comme il l’entend depuis sept ans, une sorte d'omnipotent, l’autorité toute-puissante et la défense des intérêts économico-financier qu’il représente.
La nomination d’un premier-ministre issu du parti qui a le plus perdu de députés lors des législatives, Les Républicains. Et on nous promet un gouvernement avec aux postes-clés sept membres du parti du Président qui a été battu, successivement, aux élections européennes et aux législatives suite à la dissolution.
Trente-huit ministres, dont seize de plein exercice, sont prévus. Outre les sept de Renaissance (camp macroniste), trois membres du parti Les Républicains (LR), deux Mouvement démocrate (MoDem- F Bayrou) et un Horizons( E Philippe). En plus de trois ministères de plein exercice, LR hériterait de six autres portefeuilles. Outre la sénatrice LR Laurence Garnier, annoncée comme ministre de la famille dont on sait qu’elle était opposé au mariage pour tous et ayant voté contre, en fév. dernier l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie d’avorter..
Et les presque-ministres, par ci-par là se vantent en ville et font connaître des noms, des porte-feuilles ministérielles, ravis déjà de la performance de leur chef !
Non, ce n’est pas un déni de démocratie... c’est le mépris, l’appropriation pure et simple de la démocratie, de son "modelage" et de son utilisation au défi de l’éthique, du droit et de l’expression majoritaire dans les urnes!
merci Chaunu pour ce dessin.