Un président se laissant aller -sans état d'âme et à dessein- au commentaire facile, ironique et malveillant sur les autres responsables politiques, d'ici ou d'ailleurs. Une ex-candidate à la fonction se lançant dans l'exercice épistolaire des excuses et du pardon. Une classe politique se gaussant en exigeant des excuses ou en les demandant aux destinataires du pardon et en inventant des grotesques et dérisoires sujets de pardon ou à se faire pardonner... Des médias s'empêtrant dans le « nous maintenons ce que nous avons écrit, mais ce n'était pas ce que nous avons voulu dire ».
Tout ceci, qui en dit quelque chose sur le débat démocratique, cette espèce de mauvais show, ce n'est pas très rigolo, sauf pour les humoristes qui y trouvent à juste titre de quoi renouveler leurs diatribes!
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En attendant, entre autres événements du jour, monsieur Besson, fait nettoyer Calais par les CRS pour préparer sa visite dans deux jours, après avoir annoncé lundi sa réforme des naturalisations instituant, auprès des préfectures le droit -et le bon vouloir- d'accorder ou pas l'accès à la nationalité française. Ailleurs à Nice, le président ressort du chapeau électoral une nouvelle formule contre l'insécurité, alors que c'est justement l'insécurité de la « tension permanente » que le pouvoir impose dans tous les secteurs d'activité et mine les fondements même du vivre ensemble et de la démocratie.