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Billet de blog 6 février 2025

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Technocentre : les raisons de notre opposition (1/2)

À la veille de la clôture du débat public sur le projet d’usine visant à recycler certains déchets de la filière nucléaire et à les introduire dans le domaine public, la CRIIRAD fait le point sur les très nombreuses questions que pose le Technocentre de Fessenheim.

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Un dossier sans preuve et de trop nombreuses questions

À la veille de la clôture du débat public sur le projet d’usine visant à recycler certains déchets de la filière nucléaire et à les introduire dans le domaine public, la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD) fait le point sur les très nombreuses questions que pose le Technocentre de Fessenheim. Absence de preuves d’efficacité des procédés de décontamination, contrôles inadaptés voire impossibles, conformité non-garantie : tour d’horizon des raisons qui fondent notre opposition.

Illustration 1
Démantelement d'un réacteur, Savannah River Site, 2011 © U.S. Department of Energy - Wikimedia Commons

La CRIIRAD lutte depuis longtemps contre l’ajout de radioactivité dans les biens de consommation et les matériaux de construction1. Non par lubie, mais par objectivité. Les rayonnements ionisants émis par les matières radioactives ont des impacts sur le vivant, même à faible dose2. Contaminer nos lieux de vie et les objets qui nous entourent avec des éléments radioactifs est risqué pour notre santé. 

Le Technocentre de Fessenheim, projet porté par EDF, pourrait pourtant rendre bien réel dès 2031 l’ajout de radioactivité dans nos vies. Cette usine serait une première en France : des déchets radioactifs en métal, provenant d’installations nucléaires, seraient recyclés après avoir été partiellement décontaminés. Le métal ainsi produit pourrait être utilisé pour fabriquer tout et n’importe quoi, sans aucune restriction, sans aucun contrôle, sans aucune traçabilité. Du moment que sa radioactivité ne dépasse pas certains seuils3. À la veille de la fin d’un débat de plusieurs mois4, la CRIIRAD souhaite faire le point sur les problèmes que soulève le Technocentre et les trop nombreuses questions qui restent sans réponses. 

>> LIRE L'ARTICLE EN ENTIER <<

En savoir plus :


• Dossier CRIIRAD : Recyclage de déchets radioactifs dans le domaine public
• Courrier à EDF, 17/12/2024 : Demande d’informations relatives au projet Technocentre
 

Pétition Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée :

>> SIGNER LA PÉTITION <<


Notes :

1 Voir par exemple le Dossier d’information du 29/11/2009 sur la mobilisation contre l’ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction.

2 Synthèse des connaissances actuelles sur les risques sanitaires des faibles doses de rayonnements ionisants – Rapport IRSN 2024-00203 ; Etude INWORKS : résultats publiés en 2023 et 2024.

3 Ces seuils définissent des valeurs limite en concentration pour chaque radionucléide, selon la radiotoxicité de chaque élément (annexe 13.8 du code de la santé publique, tableau 3). Leur unité est le Bq/kg, c’est-à-dire le nombre de désintégrations par seconde dans un kilogramme de matière. Par exemple, le seuil défini pour le fer 55 est d’1 million de désintégrations chaque seconde dans un kg.

4 Compte tenu des différents impacts que ce projet pourrait avoir sur l’aménagement du territoire et le cadre socio-économique et environnemental, la Commission nationale du débat public a décidé d’organiser un débat public du 10 octobre 2024 au 7 février 2025 : https://www.debatpublic.fr/projet-technocentre-fessenheim

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