Et en plus des crevettes et des clous de girofle, ce sont des chaussures contaminées qui ont été détectées, aux USA (Nike) mais aussi en Europe (Adidas). Combien d’autres produits sont passés entre les mailles des douanes, pendant les mois écoulés entre l’accident (mai) et sa découverte (septembre) ?
Sur place, la situation est alarmante : 9 salarié·es ont été traité·es pour leur contamination, plus de 90 habitant·es ont été déplacé·es, 24 usines ont été déclarées contaminées.
La gravité de l’accident pourrait conduire à le classer au niveau 5 de l’échelle INES [1] des événements nucléaires et radiologiques, mais pour l’instant c’est le silence radio du côté de l’AIEA [2] que la CRIIRAD s’apprête à interpeller.
Brésil, 1987 [3] ; Espagne, 1998 [4] ; Inde, 2010 [5] ; Indonésie, 2025 : quasiment pas une décennie ne se passe sans que ne survienne un accident causé par une source radioactive de très haute activité échappée des circuits de contrôle. Il est urgent d’en tirer les leçons.
Notes :
[1] International Nuclear and Radiological Event Scale. Tchernobyl et Fukushima ont été classés au niveau 7, le plus grave.
[2] Agence Internationale de l’Energie Atomique.
[3] Accident de Goiânia : https://short.do/6PIFFM
[4] Accident d’Algésiras : https://short.do/GGln6L
[5] Accident de Mayapuri : https://short.do/DfdbH0