Deux statisticiens du Massachusetts Institute of Technology (MIT), spécialistes des scrutins électoraux, viennent de publier une analyse accablante pour l’Organisation des États américains (OEA). Cette dernière a soutenu que l’élection présidentielle d’octobre 2019 en Bolivie avait été entachée de fraude, justifiant un coup d’État contre le président Evo Morales. Les travaux de ces chercheurs montrent qu’il n’existe aucune preuve de fraude. Au contraire, Morales aurait « très probablement » remporté les élections dès le premier tour (lire aussi « La droite latino-américaine dans l’impasse », en kiosques).
Un soulèvement populaire qui profite à l’extrême droite En Bolivie, un coup d’État trop facile Depuis le mois d’octobre, un soulèvement populaire agite la Bolivie. Révélant la faiblesse de la gauche au pouvoir, il a constitué une aubaine pour les franges les plus extrémistes de la droite, qui ont profité du chaos pour renverser le président Evo Morales. En dépit d’une violente répression, le régime « de facto » ne semble pas parvenir à museler la contestation, tandis que le pays s’enfonce dans la crise