Le taux mesuré de fines particules toxiques dans l'air en Uusimaa*, hier 1er avril 2008, était cinq fois plus élevé que la normale, et la visibilité proportionnellement affectée ainsi que la couleur du ciel. Ces fines particules n'ont rien à voir avec la pollution urbaine généralement assez faible de l'agglomération de Helsinki, ni avec le désagrément annuel de la poussière omniprésente, provenant des nombreux épandages de gravier successifs de l'hiver, sur les trottoirs dès qu'ils sont verglacés.
Elles sont en fait en provenance directe des nombreux feux de forêts et de sols de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie, apportées par ces vents de sud-est qui, un certain 26 avril 1986 de triste mémoire, charriait alors des particules autrement plus dangereuses.
Le même problème de fumées s'était déjà produit en août 2006, à une échelle qui en était devenue préoccupante, car les feux russes d'alors n'avaient plus rien de contrôlé et tout de la catastrophe écologique nationale, dignes de leurs "homologues" méditerranéens les plus "spectaculaires" de ces dernières années; de plus, le sud de la Finlande était alors frappé de la plus longue sécheresse depuis 1925.
Espérons que la pluie sera au rendez-vous en cette année d'un nouveau record, de douceur de l'hiver cette fois, depuis 1924, car la Russie voisine a toujours eu le don de rendre les Finlandais très sensibles aux intrusions, fussent-t-elles innocemment soufflées dans le ciel clair...
*(Uusimaa: littéralement "nouveau monde"; la région sud qui comprend notamment l'agglomération de Helsinki)
+ (points rouges sur la carte d'Europe: les feux de forêts et de sols, ces quelques jours précédant le 1er avril 2008)