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Billet de blog 15 mars 2008

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Punk not dead à Helsinki

Chaque printemps à Helsinki, c'est un vrai bonheur de voir apparaitre en génération spontanée, ces petites bandes de punks joyeux, affublés de tous les attributs vestimentaires indispensables, blousons cloutés repeints de slogans politico-suicidaires, têtes coiffées de crêtes colorées, invraisemblables et superbes, vieux brodequins aux pieds provenant des surplus de l'armée,

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Chaque printemps à Helsinki, c'est un vrai bonheur de voir apparaitre en génération spontanée, ces petites bandes de punks joyeux, affublés de tous les attributs vestimentaires indispensables, blousons cloutés repeints de slogans politico-suicidaires, têtes coiffées de crêtes colorées, invraisemblables et superbes, vieux brodequins aux pieds provenant des surplus de l'armée, ou, plus chic peut-être, bonnes vieilles Docs rouges si possible volées à un skinhead ivre.

Cette année, ils sont particulièrement gâtés. L'hiver, exceptionnellement doux, leur a préparé un terrain favorable, sans la neige, le verglas et autres caractéristiques contraires à la bonne tenue de certaines attitudes. Ainsi la nuit, une fois tombée, mais sans tomber dans les températures extrêmes, sans chasser les nuages, obtient cette noirceur sale et mouillée qui rappelle Paris ou Londres pluvieux, zone de luminosité glauque qui vient comme un décor d'appoint parfait, loin du ciel de printemps habituel, glacé, infiniment léger, sidéral et conçu pour changer la lourde déprime hivernale en une effluve de vodka à 60 degrés dans laquelle on serait tous plongés, d'une respiration prudente et fascinée.
Ils sont particulièrement gâtés, aussi, avec la sortie en salle ce vendredi 14 mars de Punk - Tauti joka ei tapa, "documentaire punk" de Jouko Aaltonen sur, principalement, quelques figures centrales de la scène punk finlandaise des années soixante-dix et quatre-vingt.
Vraiment rafraîchissant, à déambuler dans le hall du Kinopalatsi, pas très loin de la gare centrale de Helsinki, et à suivre le plus ostensiblement possible le jeu de ce public accoutré qui se retrouve joyeusement devant les caisses:

"Hei, toi aussi t'es venu voir le film punk!" (traduction libre, sans dieu ni maître).

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