Mère de ses deux enfants Krisztina Rády a également été battue, humiliée et terrorisée par un taré qui sous des dehors de mec cool, tolérant et sympa en public, était un vrai psychopathe dans le privé avec la complicité de son groupe, de la presse et de son ex-femme qui le paiera de sa vie.
C'est évidemment ce statut de célébrité qui en a fait un intouchable. A l'instar de ses confrères artistes et castagneurs, le fait d'être "connu" a longtemps immunisé Bertrand Cantat contre la justice. Jusqu'au meurtre (passionnel, dixit une presse complice) de l'actrice Marie Trintignant, pour lequel il fera de la prison.
Krisztina Rády défendra bec et ongles son ex mari, allant jusqu'à déclarer que Bertrand Cantat n'avait jamais été violent avec elle, et qu'au contraire, il était plutôt axé sur le dialogue dans leur couple. A sa sortie de prison ils se remettront ensemble, et la violence repartira de plus belle. Jusqu'à son suicide en 2010. Suicide dont il ne fut pas réellement inquiété, et ce malgré une lettre d'adieu retrouvée mais qui "par respect pour la famille" ne sera jamais dévoilée.
Cependant les parents de Krisztina Rády accuseront à leur tour Bertrand Cantat d'avoir fait subir des violences à leur fille. Ce dernier poursuivra le journal pour avoir relayé des propos diffamatoires et diffusé une photo de sa fille mineure.
En novembre 2017 les médias évoquent une fois de plus des violences conjugales du chanteur notamment à l'égard de Krisztina Rády, rapportées par des membres de Noir Désir. À la suite de cet article, Bertrand Cantat attaque le journal qui avait balancé l'info (reprise par d'autres médias), en diffamation. Le journal n'est pas condamné invoquant sa bonne foi.
En juin 2018 une enquête préliminaire est ouverte contre Bertrand Cantat par le parquet de Bordeaux à la suite d'une plainte déposée par une ancienne avocate Yael Mellul. mettant en cause la responsabilité du chanteur dans le suicide de Krisztina Rády.
Cette première réouverture de l'enquête est en partie motivée par les témoignages de la femme d'un ancien membre de Noir Désir, la même personne citée par Krisztina Rády dans sa lettre d'adieu et dont elle s'est dit trahie. Elle aurait évoqué lors d'entretiens avec l'avocate Yael Mellul, que la violence de Bertrand Cantat était connue par tous les membres du groupe.
La plainte est classée sans suite la procureure du parquet de Bordeaux estimant que "les investigations menées n’ont pas permis de caractériser que le suicide de Krisztina Rády était en relation avec des violences physiques et psychologiques commises sur elle par Bertrand Cantat".
En mars 2025 Netflix diffuse un documentaire de trois épisodes intitulée "de rock star à tueur, le cas Cantat". Cette série-docu est le résultat d'une enquête commencée en 2016, et qui revient sur les décès de Marie Trintignant et Krisztina Rády. Ce documentaire décrypte l'emprise de Bertrand Cantat sur ses deux victimes et l'omerta qui règne autour de lui.
Ce 24 juillet 2025, et apparemment suite aux révélations inédites de ce documentaire, le procureur de la république du parquet de Bordeaux annonce une réouverture de l'enquête "sur des actes de violences conjugales alléguées de Bertrand Cantat sur Krisztina Rády".
Néanmoins, il est fort regrettable d'avoir attendu 15 ans et une série-docu pour que la justice se penche une seconde fois sur le suicide de Krisztina Rády. Ce qui somme toute, n'est pas très rassurant pour toutes ces autres femmes victimes de ce genre de tarés, et en attente de justice, souvent dans une indifférence générale car Anonymes.
Krisztina Rády s'est donné la mort par pendaison, le 10 janvier 2010
Marie Trintignant a succombé aux multiples coups que lui a assené avec violence et acharnement Bertrand Cantat, le 1er août 2003.
