Nos élus ont une idée de la démocratie un peu particulière. Une fois élu, on s'octroie le droit de faire tout ce qu'on veut. J'ai pu l'observer dans de nombreuses communes françaises, sans doute une tradition de notre chère pays. Toutefois, il y en a qui sont dans l'excès et c'est peu dire.
A Sète, le maire François Commeinhes avait dans son programme aux dernières élections municipales, le projet d'un parking en plein centre ville (https://blogs.mediapart.fr/b-aucouturier/blog/150922/notre-balkany-du-sud). Il a été élu avec 8033 voix, soit 24% des inscrits. Les autres listes, toutes opposées à ce projet, ont obtenu 9024 voix. On peut raisonnablement penser que ce projet n'a donc pas le consentement des sètois. Et pourtant, puisqu'on est élu, on peut se permettre de débuter les travaux sans même se soucier de recours judiciaires engagés par le collectif Bancs Publics (https://blogs.mediapart.fr/collectif-bancs-publics/blog/210922/massacre-en-centre-ville-de-sete) et de nombreux riverains. Tout cela bien entendu, sans apporter aucune réponse aux questions que posent légitimement les manifestants du 24 septembre, se défilant avec un sourire méprisant.

Ayant assisté au dernier conseil communautaire de l'agglo, j'ai pu constater que le président, Mr Commeinhes, savait très bien imposer son autorité. La presque totalité des élus le ménage. Alors qu'en dehors du conseil certains élus (4 sur 50 conseillers) se positionnent clairement en soutient du collectif Bancs Publics et des sètois, en séance on fait preuve de moins de virulence.
Le pouvoir des maires dans un certain nombre de communes est bien à l'image de la monarchie présidentielle que l'on retrouve au sommet de l'état et qui caractérise notre 5ème république: une monarchie municipale.
