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Billet de blog 14 mai 2017

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Puisque, pour Mediapart (13/05/2017), l’ Hymne à la joie de Schiller, mis en musique par Beethoven, aurait des relents nazis (et que Karajan se trouve réduit à son épisode NSDAP), voici la traduction de l’Ode en question (Ode an die Freude, 1785). A comparer au sang impur qui abreuve les sillons...

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"Au lieu de se surveiller, l'éducateur surveille les enfants et c'est leurs fautes qu'il enregistre et non les siennes." (J. Korczak)

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Puisque, pour Mediapart (13/05/2017), l’ Hymne à la joie de Schiller,  mis en musique par Beethoven, aurait des relents nazis (et que Karajan se trouve réduit à son épisode NSDAP), voici la traduction de l’Ode en question (Ode an die Freude, 1785). Des paroles qui, d'ailleurs, n'ont pas été reprises dans l'hymne européen, qui reste un hymne sans paroles. A comparer au sang impur qui abreuve les sillons, repris en chœur chez Melenchon et Cie (1)…

Ô amis, pas de ces accents !
Mais laissez-nous en entonner de plus agréables,
Et de plus joyeux !

Joie, belle étincelle divine,
Fille de l'assemblée des dieux,
Nous pénétrons, ivres de feu,
Céleste, ton royaume !
Tes magies renouent
Ce que les coutumes avec rigueur divisent;
Tous les humains deviennent frères,
Là où ta douce aile s'étend.

Que celui qui a su trouver la chance,
D'un ami être un ami;
Qui a faite sienne une femme accorte,
Joigne à nous son allégresse !

Oui, même celui qui ne nomme sienne
Qu'une seule âme sur tout le pourtour de la terre !
Et qui jamais ne le put,
Qu'il se retire en tristesse de cette union !

La joie, tous les êtres en boivent
Aux seins de la nature;
Tous les bons, tous les méchants,
Suivent sa trace de rose.

Elle nous donna les baisers et la vigne;
Un ami, éprouvé jusque dans la mort;
La volupté fut donnée au vermisseau,
Et le Chérubin se tient devant Dieu.

Joyeux comme volent ses soleils
Au travers du somptueux plan du ciel,
Allez, frères, votre voie,
Joyeux comme héros à la victoire.

Soyez enlacés, millions.
Ce baiser de toute la terre !
Frères ! Au-dessus de la voûte étoilée
Doit habiter un très cher Père.

Vous fondez à terre, millions ?
Pressens-tu le Créateur, monde ?
Cherche-le par-delà le firmament !
C'est sur les étoiles qu'il doit habiter.

(1) - Sur le sang impur, hymne obligatoire des écoliers :

https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/291216/2016-annee-de-la-marseillaise-la-suite-au-printemps-prochain

https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/040216/2016-annee-de-la-marseillaise-annee-de-toutes-les-escroqueries

https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/290316/marseillaise-lecole-changer-les-paroles-culbuter-la-nation

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