Monsieur Jean Germain, Maire de Tours,
Il y a un peu plus d'un mois, je vous ai fait parvenir une lettre recommandée et je sais qu'elle vous est parvenue car j'ai reçu moi-même, en retour, l'accusé réception signé.
Je vous rappelais vos engagements en matière d'infrastructures pour permettre aux adeptes du vélo (dont je fais partie) de circuler en ville sans danger et de traverser la Loire sans être obligé de faire 20 kilomètres de détours. Vous aviez promis une passerelle sous le pont qui sépare Fondettes de Tours. Cela semblait coûteux. Nous avons (les adeptes du vélo) compati à vos soucis financiers et accepté une simple limitation de vitesse des voitures à 50 km/h sur le pont en question. Cependant, une de vos adjointes, Claude Roiron, lors d'une réunion entre les différents protagonistes, s'est écriée, outrée, qu'il n'en était pas question! Nous n'avons pas trop compris ses motivations mais nous avons dû, autorité oblige, faire profil bas... Mais face aux difficultés grandissantes de circulation, et motivés par les exigences environnementales et énergétiques, nous demandons que vous accomplissiez ce que vous avez promis.
L'autre sujet concernait une agence bancaire du Crédit Agricole en train de se construire dans le quartier Rabelais où j'habite. Elle suscite la stupéfaction chez nombre d'habitants, puisqu'il en existe déjà une à quelques pas, plus une agence de la Banque postale, plus une agence de la Caisse d'Epargne, plus une agence de la Société Générale. Je vous demandais des explications, étant donné que l'urgence est plutôt de l'ordre du Logement social, vous ne pouvez pas l'ignorer.
Aujourd'hui, j'ai appris que vous aviez subventionné Ryanair pour "populariser" son mode de transports vers Paris, Londres et une autre ville dont j'ai oublié le nom (mais qu'importe) et j'en suis restée tellement pantoise que je réitère ici les questions de ma lettre précédente (que vous voudrez bien relire).
A propos de Ryanair, permettez-moi de vous dire, de façon un peu familière sans doute, que vous êtes complètement "à côté de la plaque", non seulement parce que vous ne savez plus où se trouve le "peuple" dont vous parlez mais aussi parce que vous vous êtes laissé "entuber" par un commercial qui n'a fait qu'engranger de l'argent pour le profit de sa propre société. De la part d'un ancien universitaire, ce n'est vraiment pas glorieux.
J'espère vivement que maintenant vous saurez me répondre.
Recevez, Monsieur le Maire, l'assurance de mon respect, de ma considération et de ma vigilance civile.