Christine Lagarde a quitté le FMI pour revenir au plus proche de ses racines...
Cette dame, prête à tous les sacrifices (rappelons-nous la lettre qu'elle a adressée à Nicolas Sarkozy lorsqu'il était Président lors de l'affaire Tapie), qualifiée de "négligente" par l'autorité judiciaire lors de cette même affaire, qui a plongé la majorité des Grecs dans la misère, qui ne tolère aucune discussion critique, qui a tenté d'humilier Laurent Mauduit lors d'une Conférence de presse, va maintenant diriger la Banque Centrale Européenne.
La veille de sa nomination, la tension était forte car aucune entente ne semblait possible au sein des dirigeants européens. Même notre Président parlait de la nécessité d'un changement de domination au sein de la Communauté. En finir avec le couple franco-allemand et mettre au devant des pays comme le Portugal ou le Danemark (qui ont fait preuve de remarquables réussites).
Alors quelle surprise inattendue d'apprendre le lendemain que ce sont deux personnalités, l'une française, l'autre allemande qui vont être à la tête de l'Europe!
La première sied très bien à la politique économique d'Emmanuel Macron qui veut à tout prix favoriser les plus riches (au détriment des plus pauvres), seuls habilités à concrétiser le concept de ruissellement. La deuxième est une femme de droite conservatrice mais soi-disant soutenue par Angela Merkel.
Dans la nuit du lundi au mardi, il a dû se passer d'étranges conversations et/ou conversions...
Nous restons donc dans une politique européenne radicalement adepte d'un libéralisme avancé, du libre-échange et de la protection du "secret des affaires".
Tous les indicateurs ont pourtant démontré qu'il ne correspondait plus au fonctionnement des individus dans leur immense majorité, qu'il était en quelque sorte devenu obsolète. Le libéralisme est en train de s'effondrer mais ses défenseurs ne veulent surtout pas perdre le pouvoir qu'ils ont acquis.
Il accepte tout ce qui l'arrange (comme le fait de signer des Traités de commerce de bœuf et poulets avec le Brésil et l'Argentine), même si cela doit nuire aux urgences (sociales, sanitaires, écologiques) et refuse tout ce qui le dérange (comme les initiatives prises par nombre d'associations et de particuliers en matière de cultures et d'énergies) qui lui permettrait pourtant d'être en cohérence avec ses objectifs déclarés publiquement (la paix dans le monde, la "transparence" dans les cas de corruption, la disparition des gaz à effet de serre, du chômage, etc.).
Les défenseurs du libéralisme sont devenus des monstres d'hypocrisie.
Pourtant le pire pour ces défenseurs est qu'ils se retrouvent face à leurs propres pièges...
Malgré toutes les alertes de tous bords qui ne cessent de s'accumuler sous formes de pétitions, de manifestations, de grèves, de livres, d'études rendues publiques, de lettres ouvertes, de conférences, ils persistent à vouloir démontrer que la politique suivie est la seule voie possible pour l'avenir de l'humanité. Ils accentuent malheureusement leur pression sur ce qui ressemble de plus en plus à du vide : les consommateurs, retrouvant leur identité d'être humain, consomment de moins en moins, la Bourse dérape quand elle ne balbutie pas, les réformes mises en œuvre résistent aux situations de fait et ne parviennent donc pas à produire les effets escomptés. Ils continuent de croire à leur vision d'un nouveau monde alors qu'ils ne font finalement que rêver puisqu'ils restent imperturbablement hermétiques aux réalités et à l'expérience.
PS de dernière minute : les résultats d'un sondage demandé par le Figaro vient de rendre compte de l'opinion publique. Christine Lagarde est très populaire (sic) et le tiers des français sont satisfaits de sa nomination, certains sondés la voient même comme une future présidente de la République... Ce billet est donc très marginal, j'hésite quand même à le supprimer.