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Billet de blog 30 août 2019

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Pourquoi une rubrique "Cause animale" dans L'Actu en Continu ?

D'innombrables études ont été faites sur les animaux, dans un contexte de bienveillance où ils sont mis dans des situations leur permettant de révéler leurs savoir-faire, leurs émotions, leurs chagrins, leurs joies, leurs modes de communication, leurs souhaits, leurs capacités en termes de volonté, de connaissance, tout ce qui en font des êtres vivants à part entière.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Malgré ces connaissances acquises, trop de monde encore continue de les traiter comme des objets, d'en faire des produits voués au commerce ou pour assouvir les plus viles tendances de l'homme. Il y a aussi ceux qui ne veulent pas savoir afin de ne pas changer leurs modes de vie.

Cette rubrique se veut être une mise en regard des traitements exercés sur les animaux et de leurs diverses utilisations dans  notre société contemporaine vis-à-vis des connaissances que nous avons acquises. Le résultat est désastreux et place l'homme dit "civilisé" au rang de sous-homme (pour ne pas dire barbare).

Prouvons donc que nous faisons partie de cette "espèce supérieure" dont se vantent nombre de sénateurs, intellectuels, politiciens et entrepreneurs!

Trois grands domaines seront explorés dans L'Actu en Continu :

- L'élevage industriel 

 Il faut noter en préalable que jamais encore l'animal n'a eu sa place au sein d'un Ministère alors qu'il en existe un pour l'Agriculture. Une vache, un cochon ne sont pourtant pas des épis de blé ni des carottes. Les politiques sont les derniers à réagir en matière d'adaptation des savoirs aux réalités. Son absence prouve bien que l'animal n'a pas d'existence en soi. On a créé de gigantesques camps de concentration où les animaux ne voient jamais la lumière du jour, où ils peuvent à peine bouger. Pour éviter les maladies, on les bourre d'antibiotiques. Certains meurent avant d'être abattus et on les laisse pourrir sur place (cela arrive aux poules et aux lapins). Les exploitants peaufinent leur technologie pour forcer l'animal à s'adapter. Il n'est qu'un numéro parmi des dizaines de milliers d'autres. 

- Les Laboratoires dits "d'expérimentation scientifique"

Au temps de Stéphane Le Fol, alors Ministre de l'agriculture, une Charte nationale a été soumise à tous les "chercheurs" portant sur l'éthique de l'expérimentation animale. Elle n'est en réalité qu'une sorte de poudre aux yeux, les différents articles qui la constituent biaisent le sujet et déforment la réalité, n'insistant que sur les procédures diverses et la gestion administrative qui encadrent la recherche. Elle évacue aussi totalement tout ce qui se passe en amont de ces expériences, c'est-à-dire l'importation d'animaux ou leur élevage déterminé dans ce seul but (comme les chiens beagles par exemple). "L'évaluation éthique" porte sur différentes facettes, notamment celle des stades douloureux et des points limites qui doivent être identifiés dans le protocole. C'est avoué! Autant dire alors que le premier article, tout simple, de cette Charte : "L'éthique de l'expérimentation animale est fondée sur le devoir qu'a l'homme de respecter les animaux en tant qu'êtres vivants et sensibles" est déjà annihilé par ces simples considérations.

- Les loisirs, les spectacles et les goûts de luxe 

Un chasseur vendéen, interloqué, répondait un jour à un journaliste qui tentait de lui faire admettre que son loisir était cruel : "Maaais non, les animaux, ça ne souffre pas!". Dans ce milieu, les gens sont assez abominables mais ne sont jamais inquiétés, même à cause de balles perdues qui tuent des êtres humains.  Les animaux sauvages dans les cirques sont torturés pour être dressés et faire leurs numéros. La lente agonie des taureaux ou la terreur des petits veaux dans les arènes font hurler de joie les spectateurs. Les grandes marques comme Hermès et Vuiton n'hésitent pas à faire emprisonner des alligators pendant de longs mois, avant qu'ils soient méthodiquement anéantis pour leur extraire la peau sans que celle-ci soit abîmée. On leur insère une sorte de long pic dans le cerveau et on triture... le sang coule, l'alligator se tortille de douleur mais on continue jusqu'au bout. Il faut bien satisfaire les petites dames qui veulent leur sac Hermès ou Vuiton.

Ces quelques illustrations de la manière dont sont traités les animaux sont loin d'être exhaustives. Il serait temps cependant que le sujet soit pris en compte sérieusement au plus haut niveau. Il est d'ailleurs dommage que le Président Macron, dans son discours d'inauguration du G7, positivement appréciable à certains points de vue, n'ait pas saisi l'occasion, pour illustrer les efforts qui doivent être faits en matière d'écologie, de dénoncer l'élevage industriel, premier responsable des désastres environnementaux. Il a préféré parler du textile. On se demande pourquoi. 

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