Le Paradis
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La tradition rapporte en effet qu'autrefois, il y a très très longtemps de cela, les miens vivaient dans un Paradis merveilleux, séjour des Grands Dieux. Mon peuple menait là une existence paisible à l'ombre des imposants monuments religieux.
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En ce temps-là, les Grands Dieux vivaient parmi nous en compagnie des Déesses et partageaient avec les miens ce lieu béni. Les Grands Dieux se livraient à de mystérieuses occupations qui nous échappaient, bien sûr, mais l'important pour nous était que dans leur infinie bonté, ils nous dispensaient à foison une nourriture abondante. Car les meilleurs morceaux étaient toujours pour nous et la vie s'écoulait paisiblement dans cet Éden où coulaient des ruisseaux de lait. Bref, c'était la félicité presque totale.
Je dis presque car il y avait malgré tout...
Le Fléau !
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Périodiquement, en effet, les démons apparaissaient, surgis du néant et envahissaient le Paradis. Ils répandaient partout le fléau, puis repartaient vers leur infernal séjour. Le fléau provoquait des ravages parmi mon peuple, qui petit à petit dépérit.
Et puis, il y eu...
Le Grand Cataclysme.
Dans un tourbillon effroyable, notre Paradis fut précipité, par la volonté obscure des Grands Dieux. Et mon peuple réalisa alors qu'il venait d'être jeté en Enfer !
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L'Enfer !.. La propreté partout... Du métal et du béton pour tout horizon... Plus rien à manger... C'est ainsi que ma race se mit à dépérir. Le nombre des individus diminua au fil des siècles et j'en suis aujourd'hui le dernier représentant.
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Cette chronique est la relation fidèle de l'histoire de mon peuple, transcrite afin de perpétuer le souvenir du Paradis perdu.
Nous sommes le 2 mars 2018, il est midi et je crois que je ne survivrait pas jusqu'à la Fête Nationale du 16 mars.
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Rendons à Marcel ce qui est à Gotlib : tous les dessins sont de notre ami à tous Marcel Gotlib, le texte un peu beaucoup aussi... Si Marcel me le demande, je retirerai bien volontiers mes emprunts.
manuscrit pour les générations futures, rubrique-à-brac, tome 1, page 66