Même le conteur Finky, aux ondes délétères, trouve qu'elle exagère de la ramener comme ça et nous délivre un aperçu de ses connaissances académiques.
Aux racines du mot “fête”, le latin festus
La fête est à l'origine une célébration faite à jour marqué, des réjouissances collectives qui honorent, laudatif, du latin laudativus vient lui-même du verbe laudare «louer», donc visant à glorifier ou à vanter les mérites de quelqu'un ou quelque chose.
Dans le domaine religieux, on utilise la forme “fête de”. Mais il arrive que le mot “fête” se construise non pas avec la préposition “de” mais “à”.
Faire la fête à quelqu'un
Soit l'accueillir, avec empressement, aimablement. Guy à Maupassant le notait déjà dans Une Vie en 1883 pour parler d'un chien et Simone à Beauvoir dans ses Mémoires d'une jeune fille rangée, en 1958, pour je ne sais plus quoi (sic).
L'expression s'emploie également pour parler des inanimés. “Faire fête à quelque chose” signifie ainsi “réserver un accueil favorable, faire fête à une belle œuvre”. Une construction a priori positive, donc. Mais “la fête à Macron” peut-elle être perçue négativement ?
Noooooon voyons !
Jamais François Ruffin ne se serait autorisé la légèreté d'utiliser une expression du langage populaire voire argotique qui, par antiphrase, a le sens de “malmener quelqu'un, lui donner une sévère correction”.
http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/05/05/37002-20180505ARTFIG00055-la-fete-a-macron-une-preposition-si-incorrecte.php