Aujourd'hui, c'est le tour du Muséum National d’Histoire Naturelle et du Centre National de la Recherche Scientifique de livrer leurs constatations.
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Deux réseaux scientifiques de suivi des oiseaux sur le territoire national parlent de disparition massive, de catastrophe écologique et d'accélération du phénomène. La cause est connue, l'accélération du phénomène est due à l'intensification des pratiques agricoles de ces vingt-cinq dernières années avec la fin des jachères imposées par la PAC, la flambée des cours, le suramendement des sols et la généralisation des néonicotinoïdes.
L'article complet ici : Les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à une vitesse «vertigineuse»
La conclusion des experts (si chers à certains handicapés des sens) est sans appel :
La situation française n’est pas différente de celle rencontrée ailleurs en Europe. On est dans la continuité d’une tendance lourde qui touche l’ensemble des pays de l’Union européenne. Est-ce réversible ? Trois pays, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni, ont mis en œuvre des politiques nationales volontaristes pour inverser cette tendance lourde, en aménageant à la marge le modèle agricole dominant. Aucun de ces trois pays n’est parvenu à inverser la tendance : pour obtenir un effet tangible, il faut changer les pratiques sur des surfaces considérables. Sinon, les effets sont imperceptibles. Ce n’est pas un problème d’agriculteurs, mais de modèle agricole : si on veut enrayer le déclin de la biodiversité dans les campagnes, il faut en changer, avec les agriculteurs.
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