Cela n'a pas toujours été comme ça

En 2013, une grande majorité des partisans du MODEM trouvaient la justice trop laxiste et voulaient plus de sévérité suivant en cela l'exemple de François Bayrou en 2002 ayant un «geste de père de famille (…) sans gravité». Mais maintenant qu'une enquête les menace, et au nom de l'ensemble de la profession qui cumule les casseroles depuis quelques années, il est urgent d'agir. Comme le déclare un courageux marcheur anonyme, la fessée n'est plus trop pragmatique.
Pour Maud Petit, rapporteuse du projet de loi, «au MoDem nous avons testé la gifle, nous avons constaté que ça ne marche pas !».
Qui déteste bien, châtie bien

Selon l'Association Sportive et Culturelle de l'Assemblée nationale (ASCAN), 85% des électeurs veulent avoir recours à des violences dites éducatives contre les députés, qualifiés de glandeurs, tricheurs, menteurs, égoïstes. C'est pour cela qu'ils suivent des cours d'autodéfense avec Alexandre Benalla auquel un «badge H» a été accordé.

Qui se sent morveux...
Ce n'est pas la première tentative de brider les moyens de rétorsion des citoyens. Après plusieurs textes inaboutis, la mesure avait été inscrite dans la loi «Égalité et citoyenneté», mais avait été censurée en janvier 2017 au motif d'un «cavalier législatif» qui est une violence faite à la loi.

Les tenants de l'interdiction mettent notamment en avant, études à l'appui, les conséquences sur la santé physique et mentale des élus. Ils veulent créer l'amalgame avec l'«Initiative mondiale pour mettre un terme à tous les châtiments corporels sur les enfants», une ONG basée à Londres.
Et pourtant une opposition au projet s'est formée qui affirme que si ce n'est pas éducatif, ce «châtiment n'est pas dénué d'autres qualités».


Et pour terminer, un micro-bac-à-sable à la salle de détente du Sénat :