poétesse, libre penseuse, intéressée à comprendre le monde
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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
N'importe qui avec de l'argent peut acheter ce qu'il veut et en quantité proportionnelle à sa disponibilité économique. Y compris les ressources de la planète. Y compris la vie de ceux qui ne sont pas encore nés. Il est possible d'acheter des terres fertiles, des aquifères, de l'air, des minéraux, de la nourriture. Juste pour simplifier. Et aussi des personnes. Chaque pièce de monnaie nous permet de prendre possession d'une partie de la richesse mondiale. Mais le bien le plus précieux que l'on puisse acheter, semble-t-il, est le droit de ne pas être tenu responsable. Ni des conséquences sociales, en termes de droits, de justice, de qualité de vie, de conflits, ni de l'épuisement des biens et des ressources. Il n'y a aucune responsabilité envers ceux qui ne peuvent pas en bénéficier aujourd'hui et ceux qui n'en trouveront pas demain. On a rendu légitime de voler les générations futures en toute impunité. Il suffit de payer. Ce qui nous gouverne, c'est le principe qu'une fois qu'on meurt, on meurt tous. Le film est terminé. Si nous voulons y consentir, nous devons aussi, sans nous excuser, ni faire des paroles inutiles, assumer individuellement la responsabilité morale qu'implique cette position. Très simple.
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