Le média d’information www.rci.fm rapporte qu’il y a une « polémique autour des coiffures refusées à l'AMEP à Redoute. » L’AMEP est un établissement d’enseignement privé en Martinique. Des étudiants ont été renvoyés chez eux à cause de leur coiffure.
Nous n’avons pas beaucoup de femmes portant la burqa, donc on s’en prend aux coiffures des jeunes.
Le jour où des évènements plus graves surviendront, beaucoup diront qu’ils ne savaient pas… Laissons-les à leur turpitude.
La présidente du conseil d’administration s’abrite derrière un règlement intérieur établi sous le sceau du « conseil d’établissement ». Depuis quand le conseil d’établissement doit-il règlementer à ce point la coiffure des individus ?
Actuellement, en pleine crise covidienne, plusieurs élèves ont dû interrompre leur scolarité à cause de ce règlement idiot. Ce fameux conseil d’administration ira-t-il jusqu’à réglementer aussi les dessous que devront porter garçons et filles à l’école ?
Je ne sais pas l’âge de cette dame, mais je suppose qu’elle ou ses parents ont entendu parler d’Angela Davis et de sa coiffure « afro », ainsi que du mouvement Black Power aux États‑Unis et du « Black is beautiful ». Et sans doute cette dame ou ses parents chantent-ils de belles chansons de Bob Marley.
Il s’agit tout simplement d’une honte pour le pays Martinique, qui sera encore une fois la risée de nos frères et sœurs des pays de la Caricom.
Cette question est une question purement politique et doit être examinée en toute urgence par l’organe exécutif de la Martinique, qui pourra pendant quelques heures se laisser distraire de la distribution de subventions d’assistance. Peut-on vraiment s’attendre à un examen sérieux de cette question brûlante par la CTM ? Jusqu’où iront ces héritiers du chantre de la négritude, qui ne font que déclamer à tue-tête les textes du chantre, sans y croire aucunement ? L’assimilation exigera t-elle aussi une modification génétique, par vaccination peut-être, de notre système pileux ?
J’insiste sur l’urgence de la situation, car je répète que des élèves ont déjà dû interrompre leur scolarité à cause de la longueur de leurs cheveux.
Notons en passant que les écoliers victimes de ces mesures d’éloignement n’ont pas été choisis par hasard. La méthode française consiste à punir « pour l’exemple ».
Irons-nous bientôt vers le blanchiment obligatoire de la peau, comme l’aura décidé le conseil d’administration ou d’établissement ?
Ce n’est pas un « sentiment de discrimination », comme le comprend la présidente du conseil d’administration, c’est purement et simplement une discrimination. De quelle légitimité dispose ce panel d’acteurs pour établir des règlements discriminatoires et donc illégaux ? Quelles choses doivent être remises dans leur contexte ?
En cette période de tensions extrêmes que crée déjà le conflit de la vaccination obligatoire, avec certains qui parlent de venir nous chercher un à un pour nous vacciner, est-ce le moment de se livrer à des provocations absolument inutiles et idiotes, est-ce vraiment le moment d’introduire dans notre pays un nouvel outil de discrimination (sic), de caractère tout simplement raciste, au risque de provoquer une véritable révolte dans le pays ? Va-t-on demander aux caucasiennes de couper leur queue de cheval ?
Nous attendons avec impatience l’intervention de la CTM et de son président, car il s’agit là d’une question de sécurité publique. Il y a déjà un gros mouvement de protestation après cette décision du conseil d’administration de l’AMEP. Dossier chaud, à suivre.