Malgré des époques différentes, leurs discours ont marqué le débat publique en évoquant des pseudos enjeux culturels et politiques. À travers quelques citations, examinons de plus près les similitudes entre ces deux journalistes dont la plume à servi et sert toujours des idées sombres.
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Dans le paysage médiatique français, des journalistes ont toujours su se distinguer par leur habileté à enflammer le débat et à diviser l'opinion. Edouard Drumont, figure du XIXe siècle, et Eric Zemmour, acteur contemporain, partagent la triste notoriété d'être des polémistes d'extrême droite.
Edouard Drumont, à la fin du XIXe siècle, s'est “illustré” par son engagement antisémite et nationaliste. Eric Zemmour, quant à lui, incarne une voix conservatrice et identitaire dans la France contemporaine. Bien que les époques diffèrent, les deux journalistes ont navigué dans des contextes politiques tendus, utilisant leurs écrits pour alimenter des polémiques marquées par des positions d'extrême droite.
Identité et intolérance
Dans "La France Juive" en 1886, Drumont proclamait : "Les races se valent comme se valent les individus, et une race supérieure qui s'allie à une race inférieure est condamnée à disparaître." Une vision raciste qui trouve des échos dans les déclarations de Zemmour en 2014 : "L'immigration a changé la France, elle l'a défigurée." Bien que leurs cibles diffèrent, les deux partagent une préoccupation identitaire alimentée par une vision intolérante de la société.
La France juive, 26/03/1892.
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La rhétorique de rejet
Drumont, dans son "Libre Parole" de 1899, proclamait : "Il faut en finir avec ces phrases de fraternité universelle qui n'ont jamais servi qu'à déguiser des trahisons." Zemmour, quant à lui, dénonce fréquemment ce qu'il perçoit comme de l'angélisme politique : "La France est une nation, pas une juxtaposition de communautés. L'assimilation, c'est ça, notre modèle." Les deux journalistes mettent en avant des idées de rejet, soulignant que la préservation de l'identité nationale nécessite des choix radicaux.
Drumont choquait avec des déclarations comme : "Les Juifs possèdent tout, commandent tout et sont les maîtres du monde." Une rhétorique répréhensible trouvant écho dans les provocations de Zemmour, affirmant par exemple : "Les jeunes issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce qu'ils sont plus contrôlables." Les deux journalistes utilisent la provocation comme un outil délibéré pour susciter des réactions, même au prix de propager des idées extrémistes.
Ces deux hommes, bien qu'évoluant à des époques différentes, ont laissé une empreinte néfaste dans les esprits, par leurs écrits en tant que polémistes. Leurs discours, teintés d'intolérance et de rejet, demeures même si les temps évoluent. La constante demeure la même : une capacité à influencer l'opinion, grâce à des relais et par des prises de position extrémistes, dont nous n'avons pas fini de subir les conséquences.
Certes, des voix s'élèvent pour rappeler que l'histoire a déjà dévoilé les tragédies résultant de la propagation de la haine et de la discrimination. Ainsi, la perpétuation de cette rhétorique, au fil des siècles, dans le débat public souligne l'importance cruciale de rester vigilant et de confronter ces discours avec la rigueur nécessaire pour prévenir les conséquences néfastes sur notre société.
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