Les Pères-Noëls de supermarchés : Des sourires, des promesses, mais peu de résultats
Suite au passage remarqué du président de la République quelques jours après la catastrophe, ou en à peine deux jours le Chef de l’État apporta des solutions immédiates comme : “C'est pas moi le cyclone.” Ou encore la mesure phare : "Si c'était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ! "
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Le 5 janvier 2025, Madame Le Pen débarquera donc à son tour, près d’un mois après le passage du cyclone Chido, bien décidée à incarner la grande sœur bienveillante, celle qui sait ce dont le département de Mayotte a besoin. Après tout, pourquoi se contenter de réparer son image dans les prétoires quand on peut le faire à coups de projecteurs ?
Bon, soyons clairs : la présidente du RN a surtout besoin de décoller de son bouillon judiciaire, où elle se fait mijoter depuis un moment pour détournement de fonds publics. Alors, quoi de mieux qu’une petite escale dans le coin ? L’occasion rêvée de se présenter en sauveuse, bien plus efficace qu’un ministre de l’Intérieur ou un préfet.
Après tout, si le département de Mayotte a été frappé par un cyclone, ils peuvent toujours compter sur le Macro-Lepenisme pour "offrir" un peu de vent médiatique.
Mais attention, tout ça n’est pas innocent ! Le but de la manœuvre est simple : récupérer politiquement et occuper le terrain pendant que son parti fait l’objet de toute une batterie de procédures judiciaires. Et vu qu’à Mayotte, il n’y a pas grand-chose à récupérer à part de la souffrance, Madame Le Pen ne se privera certainement pas de l’utiliser, comme à l’accoutumée de toute idéologie fascisante.
Le grand spectacle de la “solidarité” : se contenter de constater
Alors, qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir faire là-bas, cette grande prêtresse de la « solidarité » ? C’est tout simple : elle va « constater » la situation. Oui, vous avez bien entendu : se rendre sur place pour constater.
Soyez sûr que celle-ci, pour ne rien changer dans ses habitudes, prendra bien soin de ne rien proposer de concret, évidemment. Pourquoi s’embêter de faire quelque chose quand on peut se contenter de « faire savoir » qu’on se soucie du sort des autres ? L’essentiel est d’être vue. C’est ça, la vraie politique macro-lepeniste : l’apparence, la posture, et si possible, quelques jolis clichés pour la postérité.
Parce qu’il faut le dire, que peut-elle réellement apporter aux Mahorais, si ce n’est des promesses creuses, des discours populistes saupoudrer de fausses compassions. Sans levier politique dans ce département, ni pouvoir décisionnel, ni vrai programme pour améliorer le quotidien des Françaises et de Français. Mais peu importe ! L’important, c’est de faire croire qu’elle en a.
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Ce 8 janvier, Madame Le Pen repartira avec l’espoir d’une image approprie, impeccable, prête à se présenter à l’électorat comme la grande voix des opprimés. Mais quelle réalité auront ces énièmes promesses ? Pendant que nos concitoyens souffrent dans l'indifférence la plus totale, c’est bien triste, mais au moins, elle va en parler. C’est déjà ça, non ?
Alors que pour accéder à l'eau beaucoup continueront de parcourir quotidiennement des kilomètres à pied, que les distributions de vivres resteront chaotiques et que le réseau électrique ne sera toujours pas rétabli, Marine Le Pen, elle, s'envolera, satisfaite, dans l’espoir d'avoir récolté quelques points médiatiques. Ses promesses n’ayant servi qu'à mettre en lumière un “cœur” (soigneusement éclairé par les projecteurs), mais les véritables problèmes, eux, continueront d'errer silencieusement dans l'ombre.
Mayotte peut bien attendre des solutions structurelles, des réformes d'envergures, des mesures concrètes pour améliorer leur quotidien. Le Macro-Lepeisme n’a pas fini d’user ses citoyens par son incompréhension des précarités et son autoritarisme.
Pourquoi se mouiller dans des réformes tangibles quand on peut se contenter d'un petit tour de scène, lever les bras au ciel et dire : « Ah, c’est affreux… Je suis avec vous de tout cœur » ?
Il est clair qu’après son passage à Mayotte, ce ne sera qu’un interlude dans un bal où promesses vides et récupérations cyniques se succéderont. Mais pour les habitantes et les habitants, ce spectacle ne changera rien à leur souffrance.