Ce face-à-face, diffusé ce soir sur France 2, est loin d'être anodin. Il illustre une stratégie périlleuse mais utilisée dès la genèse de la Macronie, celle de jouer avec les flammes de l'extrême droite pour tenter de polariser l'électorat à son avantage peu importe les conséquences.

Agrandissement : Illustration 1

Une dernière tentative, à quelques semaines du scrutin, alors que la tête de liste aux élections européennes de la majorité présidentielle Valérie Hayer a fait une campagne ratée, entre discours maladroits et selfies avec des militants néo-nazis, dans l’indifférence des pontes Macroniens.
Cette stratégie évoque inévitablement le pacte faustien, où l'homme, en quête de pouvoir et de cela dit aussi de connaissance, vend son “âme”. Emmanuel Macron et son entourage utilisent l'extrême droite comme un repoussoir, un épouvantail destiné à effrayer l'électorat “modéré” et de gauche, le poussant ainsi à voter "utile" pour les maintenir au pouvoir.
Cette dynamique n'est pas nouvelle.
Déjà, lors des précédentes élections présidentielles, la présence de Marine Le Pen au second tour a servi de catalyseur pour la réélection d'Emmanuel Macron. En misant sur une polarisation extrême, la Macronie espère sans nul doute pouvoir reproduire Ad Vitam Æternam ce schéma funeste.
N'était-ce pas le tout juste élu Président Macron qui, lors de son discours de victoire devant la Pyramide du Louvre en 2017, avait demandé que son action soit jugée, uniquement, sur sa capacité à faire reculer l'extrême droite ? Sept ans plus tard, force est de constater que l'action du Président jupitérien a été un échec retentissant...
Car cette stratégie de manipulation politique n’est pas sans rappeler les erreurs fatales de la République de Weimar, lorsque certains conservateurs allemands pensaient pouvoir contrôler et utiliser Adolf Hitler et le parti nazi à leur avantage.
Leur calcul s'est avéré tragiquement erroné, menant à une dictature brutale et une ère dévastatrice.
Bien que les contextes soient différents, la leçon demeure toutefois pertinente : flirter avec l'extrême droite, au-delà de renier les fondements de la République, comporte des risques énormes pour nos démocraties.
Il est crucial que les citoyennes et citoyens de toute sensibilité ne soient plus dupé face à cette stratégie cynique.
La démocratie ne doit pas être sacrifiée sur l'autel des calculs électoraux.
Le feu de l'extrême droite ne peut être un outil de gouvernement ; il est une menace qui doit être combattue avec fermeté et conviction.