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SMIC à 1400 euros. Retraite à 60 ans. État d'urgence sociale. Blocage du prix des produits de première nécessité. Planification écologique... Il faut bien le dire : la campagne de Jean-Luc Mélenchon détonne, dans une ambiance jusque là majoritairement dominée par les idées d'extrême-droite.
Et ça marche : partout dans le pays, les réunions publiques des porte-paroles de l'Union Populaire sont pleines à craquer. Et les meetings du candidat attire des foules massives. La Défense, Nantes, Bordeaux, Tours, Strasbourg... partout, il a fallu ouvrir une deuxième salle, ajouter un grand écran, gérer la foule.
Jusqu'à l'apothéose ce dimanche à Montpellier, où 8 000 personnes se sont rassemblées pour écouter le discours du candidat de l'Union Populaire. Une véritable démonstration de force, dont seul Mélenchon semble capable aujourd'hui dans cette campagne, surtout à gauche où les autres candidats stagnent dans un marasme ambiant déprimant.
La vague est-elle en train de prendre ? Celle de 2017 avait porté le candidat de la France insoumise à 19% au premier tour, aux portes du second, et avec un score historique pour sa famille politique. Pour 2022, l'Union Populaire et ses partisans misent sur le même phénomène. En sachant que le seuil d'accès au second tour s'annonce être plus bas, tout semble possible pour Mélenchon.
Voilà que l'espoir se lève. Non, le second tour Macron - Le Pen, promis depuis des mois par les commentateurs en tout genre n'est pas une certitude ! Non, la droite et l'extrême-droite ne sont pas les seules forces capables de rassembler dans le pays ! Et oui, il est possible de parler d'écologie, de social, de vivre-ensemble et de valeurs républicaines et de prétendre réussir en avril prochain.
Enfin ! Voilà que la certitude des puissants et l'arrogance des fachos s'effritent. Voilà que vacillent les prédictions déprimantes et leurs défaites annoncées. Les éternels vaincus d'avance, à gauche, qui passent leur temps à craindre le bâton plutôt qu'à tenir le flambeau deviennent enfin inaudibles, ringardisés et dépassés par une campagne dynamique qui tient la ligne et continue à dérouler sa stratégie, semaine après semaine, sans jamais douter du résultat.
En avril, l'Union Populaire va renverser la table. Chacun multiplie les efforts pour convaincre les classes populaires et les abstentionnistes d'aller aux urnes et de s'emparer de la question politique. Il faut le dire, le rabâcher et le rabâcher encore : cette élection est un tournant. Accepter de ne rien changer, cela serait donner la validation tant attendue par ceux qui ont méprisé et violenté les Français pendant 5 ans. Cela serait ainsi laisser le champs libre à leur dérives autoritaires et violentes, eux qui ont déjà violemment restreint nos libertés pendant 5 ans. Laisser les fachos s'emparer du pouvoir, ce serait plonger la France dans l'obsession identitaire, les délires paranoïaques de quelques nostalgiques d'une époque fantasmée, qui ré-écrivent l'histoire comme bon leur semble et dont les porte-paroles sont prêts à toutes les outrances et toutes les injures pour exister à tout prix et mobiliser la meute de racistes et xénophobes qui attendent leur Grand Soir pour sortir du bois.
Face à ces issus déprimantes, le vote Jean-Luc Mélenchon fait office de rempart. Car jamais le candidat de l'Union Populaire n'a lâché la ligne républicaine. Jamais il n'a cédé sur son socle idéologique. Et surtout, jamais les idées qu'il propose n'ont semblé autant d'actualité.
Alors oui, nous y sommes : l'espoir se lève. Le second tour est à notre portée. Si nous y accédons, tout deviendra possible.
Il nous reste quelques semaines pour renverser la table. Donnons tout ce que nous avons. Débattons, argumentons, convainquons. Car à n'en pas douter, le jeu en vaut la chandelle !
Bastien PARISOT