Je vous propose d'imaginer un instant où en serait Benalla si aucune révélation n'avait été faite en juillet ? Le petit Alexandre aurait encore pris du grade et Crase avec lui. leur projet de garde prétorienne pour Macron, à l'instar de celle dont se dote tout bon dictateur, serait sans doute en place.
Macron a eut le culot de dire, le même jour où il faisait le fanfaron décrétant "qu'ils viennent me chercher", que la presse ne faisait plus son métier et se refusait à montrer la vérité !
D'ailleurs il a récidivé la semaine dernière en donnant des conseils à la presse sur ce qu'il est bon de dire et selon quelle priorité !
Le pouvoir Exécutif dans les mains d'un seul qui par ailleurs pèse totalement sur le législatif, et également sur le pouvoir judiciaire veut encore tenir le 4 ème pouvoir, ce 4ème pouvoir qui devrait être un contre pouvoir, celui de l'information !
Quant au pouvoir qui reste au citoyens entre deux élections, celui de manifester, l'exécutif entend aussi le restreindre !
Mais où va-t-on si ce n'est sur le chemin qui mène tout droit vers une dictature ?
Ainsi demain, selon l'initiative et le bon vouloir de l'Exécutif, c'est à dire de Macron, ses députés godillots aux ordres vont encore voter une loi scélérate qui permet au pouvoir exécutif de faire interdire par ses préfets à des citoyens le droit de manifester, sans autre motif que le soupçon. Il suffira désomrmais que le pouvoir vous soupçonne pour vous retirer des droits ! Et ils vont voter !
Hier Plenel sur la 5 a fait justement remarquer que les atteintes aux droits fondamentaux des citoyens annoncent d'autres atteintes aux libertés d'informer sur ce qui relève de la chose publique... s'étonnant à juste titre que la presse ne réagissent pas plus vigoureusement contre la dérive autoritaire du pouvoir exécutif... mais il aurait pu, et même dû ne pas oublier l'épisode les perquisitions démesurées d'un mouvement politique d'opposition cet automne... Un épisode que la presse n'a traité que très superficiellement comme pour éviter de poser le vrai problème de démocratie qu'il révélait ! En cette période obscure ou le brun n'est pas forcément, ou seulement, là où on veut le voir, il ne faut pourtant manquer aucun occasion d'être vigilant et cohérent dans la dénonciation des injustices et atteintes aux libertés !
Le mouvement des gilets jaune s'oriente vers une revendication de démocratie car l'expérience qu'ils ont dans la rue leur montre que ce qu'il reste de pouvoir aux citoyens entre deux élections, maigre pouvoir, n'est même plus respecté : rien d'étonnant que les gilets jaune réfléchissent d'abord au RIC et ensuite à une Constituante.
Macron cherche son salut dans la manœuvre et la feinte, il a proposé un "grand débat" pour tuer le vrai débat, en imposant ses questions et suggérant les réponses. Le voilà qui fait filtrer des informations sur l'éventualité d'un référendum "plébiscite" pour tenter de tuer la revendication d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC), car avec son référendum il espère resté maître des questions... pas de question sur l'ISF par exemple !
Mais les gilets jaunes qu'une majorité de citoyens continue à soutenir ne vont pas si facilement se laisser berner.