J’ai connu Khaled lorsqu’il travaillait au journal Le Monde, à la fin des années 1970.
Ensemble, tout au long des années 1980, nous avons combattu contre le racisme et pour l’égalité des droits, en participant aux différences marches organisées par des jeunes issus des immigrations maghrébines.
Khaled a organisé un meeting à la Mutualité pour la libération politique algérien en mars 1984, avec l’historien algérien Mohammed Harbi.
Il a été à l’origine de la révélation de l’affaire « Malik Oussekine », ce jeune tué à Paris lors des manifestation étudiante de 1986, en constituant avec le frère de Malik un comité pour la justice et la vérité sur cette affaire.

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Il a participé aux différents meetings qui se sont tenus contre la réforme du code de la nationalité en 1987 ; dirigé le Comité de défense des travailleurs immigrés (CNDTI), qui s’était prononcé contre les premiers centres de détention des étrangers en France.
Il a, pendant quelques années, milité au Parti Socialiste, pour le droit de vote des immigrés, et a quitté ce parti en 1991 au moment de « la guerre du Golfe »
Dans ces années 1980, Khaled a été un des membres fondateurs de « Radio Beur » (devenu « Beur FM »), puis le premier correspondant du quotidien algérien El Watan.
Khaled Melhaa qui n’a jamais renoncé à ses convictions pour une société libre et démocratique, en France comme en Algérie le pays où il est né, a ensuite travaillé comme journaliste en réalisant plusieurs documentaires pour les chaines ARTE ou Canal + dans les années 2000.