Le marae international de Taputapuatea devrait intégrer bientôt la liste indicative française du patrimoine mondial de l'Unesco.

Le marae de Taputapuatea, Raiatea, îles Sous-le-Vent.
Le marae (temple traditionnel polynésien) de Taputapuatea serait sur le point d'être intégré à la liste indicative française du patrimoine mondial de l'Unesco. Le sénateur polynésien Richard Tuheiava (apparenté socialiste), qui travaille depuis longtemps sur ce dossier, aurait obtenu lors de son séjour parisien de janvier que ce patrimoine de la Polynésie française soit ajouté à la liste des biens que la France considère comme étant "un patrimoine culturel et/ou naturel de valeur universelle exceptionnelle susceptible d'inscription sur la Liste du patrimoine mondial". Le plus jeune sénateur de France (35 ans) affirme avoir convaincu dans ce sens le ministère de l'Outre-Mer et l'Unesco. Il dit aujourd'hui qu'il "attend une confirmation qui devrait venir de l'Unesco".
En Polynésie, un marae est un lieu traditionnellement sacré où se déroulaient les activités religieuses, politiques et sociales, avant l'arrivée des Européens et la christianisation au XVIIème siècle. Il s'agit le plus souvent d'une grande plate-forme en pierre formant un autel. Le marae situé dans la commune de Taputapuatea, sur l'île de Raiatea, a la particularité d'être placé au centre du triangle polynésien (Hawaii, Nouvelle-Zélande, île de Pâques) et d'être considéré comme le seul marae international. Il est aujourd'hui un site touristique important pour la Polynésie française. L'île de Raiatea est souvent citée comme étant à l'origine du peuplement de la Polynésie au cours du premier millénaire.
L'inscription sur la liste indicative est une étape obligatoire dans le chemin jusqu'au classement d'un site comme patrimoine mondial. Chaque pays membre de l'Unesco y indique les propositions des biens qu'il a l'intention de proposer pour inscription au cours des années à venir. Mais intégrer la liste indicative ne garantit pas d'obtenir le classement. L'archipel des Marquises figure ainsi depuis 1996 sur la liste indicative française, mais le projet marquisien est loin d'être abouti. Le comité de pilotage a été formé seulement en décembre 2008...