Theodor Herzl a affirmé s'être convaincu de la nécessité d'un Mouvement sioniste en couvrant l'Affaire Dreyfus à Paris pour le compte du journal viennois pour lequel il travaillait. Ses efforts vont porter dans trois directions.
- inciter les juifs à émigrer
- rassembler des moyens financiers.
- convaincre les Puissances de l'intérêt de fonder en Palestine, un état pour les juifs
Le mouvement sioniste
Ses efforts aboutissent au premier congrès sioniste qui s'ouvre à Bâle le 29 août 1897 et rassemble des Russes et des Amants de Sion palestiniens. Le mouvement sioniste se dote d'une Organisation permanente dirigée par un Comité d'action établi à Vienne. Un fond social sera consacré pour les 2/3 à l'acquisition des terres qui seront prêtées aux colonies, le reste au fonctionnement du mouvement.
Il y a parmi les Juifs, trois tendances d'opposants au sionisme :
- Les religieux pour lesquels un état juif en Palestine constituerait une hérésie.
- Les tenants de l'émancipation qui refusent de s'enfermer dans la judéité.
- Les sociaux-démocrates pour lesquels l'émancipation découlera de l'avènement du socialisme. Il y a deux tendances principales, ceux qui s'engagent dans les organisations socialistes générales et le Bund (Algemayne Yiddischer Arbeter Bund / Union générale des travailleurs juifs) fondé en septembre 1897 à Vilnius, très implanté en Russie et en Pologne, militant pour une autonomie culturelle juive.
Herzl consacre une grande part de son activité aux contacts avec les forces politiques : En 1896, il accompagne à Constantinople un aventurier polonais Nevlinski qui obtient une audience auprès du Sultan. Herzl fait des offres de services en proposant d'obtenir des crédits européens en faveur de l'Empire ottoman. Il a noté dans son journal la réponse du Sultan à Nevlinski :
"Le Sultan a dit : Si Monsieur Herzl est un ami aussi proche de vous que vous l'êtes de moi, alors conseillez lui de ne pas faire un pas de plus dans cette histoire. Je ne vendrai pas un arpent de cette terre; elle ne m'appartient pas, mais appartient à mon peuple. Mon peuple a conquis cet Empire en se battant et en versant son sang qui l'a ainsi fertilisé. [...] Que les Juifs épargnent leurs milliards. Quand mon Empire sera morcelé, ils pourront avoir la Palestine pour rien. Mais seul notre cadavre sera démembré."
Il rencontre également Guillaume II, Pie X, Plehve, ministre de l'intérieur russe et antisémite convaincu, qui voit dans le sionisme un moyen de favoriser le départ des Juifs. En 1902, il est reçu par Joseph Chamberlain, le ministre des colonies du Cabinet conservateur dirigé par Balfour qui propose une colonisation juive de l'Ouganda en avril 1903. Ce projet entraîne d'intenses débats au cours du sixième congrès sioniste. Depuis longtemps malade et épuisé par des activités harassantes, Herzl meurt le 3 juillet 1904. Stefan Zweig a décrit avec émotion dans Le monde d'hier, les obsèques de celui qui lui avait jadis offert sa première chance en littérature.
"Ce fut une journée extraordinaire, une journée de juillet qui demeura inoubliable pour tous ceux qui l'on vécue. Car soudain affluèrent à toutes les gares, venus de tous les trains, jour et nuit, des hommes de tous les empires et de tous les pays, des Juifs d'Occident, d'Orient, russes, turcs ; de toutes les provinces, de toutes les petites villes, ils déferlaient, l'effroi qu'avait suscité en eux la nouvelle encore inscrit sur leur visage. Jamais on ne sentit plus distinctement ce que les criailleries et les discussions avaient auparavant rendu imperceptible : c'était ici le chef d'un grand mouvement que l'on portait en terre. Ce fut un cortège interminable. Du coup, Vienne se rendit compte que ce n'était pas seulement un écrivain ou un poète mineur qui était mort, mais un de ces créateurs d'idées qui dans un pays, dans un peuple, ne se lèvent victorieusement qu'à de très longs intervalles. Au cimetière, un tumulte se produisit ; trop de gens affluaient ensemble auprès de son cercueil, pleurant, sanglotant, criant, en une explosion de sauvage désespoir ; ce fut un déchaînement, presque une fureur ; tout ordre était rompu par une sorte de deuil élémentaire et extatique comme je n'en avais jamais vu et n'en revis jamais à l'occasion d'un enterrement. Et je pus mesurer pour la première fois à cette douleur immense, montant convulsivement des tréfonds de tout un peuple de millions d'êtres, quelle somme de passion et d'espérance cet homme isolé avait répandu dans le monde par la puissance de sa pensée[1]."
Le début du XXe siècle est marqué par l'aggravation des persécutions antisémites. A cette époque paraissent les Protocoles des sages de Sion[2] qui bénéficieront d'une grande diffusion dans le monde à partir des années vingt. L'évènement le plus connu est le grand pogrom de Kichinev en 1903 au cours duquel 50 Juifs sont massacrés, mais la répression qui suit l'échec de la Révolution russe de 1905 est terrible. Des groupes de miliciens, les Cent noirs écument les villes et les campagnes, pourchassant les révolutionnaires et massacrant les Juifs. On compte 3000 morts entre 1903 et 1906. La répression durera jusqu'à la guerre et culminera en Ukraine pendant la guerre civile.
Les conséquences en sont :
- l'affaiblissement du Bund consécutif à la répression et à l'émigration,
- le développement d'une deuxième vague d'émigration vers la Palestine
Les nouveaux immigrants (la deuxième alya dans le jargon sioniste), marqués par la Révolution de 1905 en Russie et le regain des pogroms qui s'en est suivi sont nettement plus politisés que leurs prédécesseurs. Ils sont généralement influencés par les idées de David-Aaron Gordon inspirateur de l'organisation de jeunesse Hapoel Hatsaïr et lui-même inspiré par l'œuvre de Georges Sorel et de Ber Borochov, théoricien du parti d'inspiration socialiste Paolei Tsion, relatives à la régénération des Juifs par le travail, notamment le travail de la terre. Ils sont dès le début sensibilisés au fait que du fait des moindres exigences des travailleurs arabes les colonies juives sont peuplées de 60% à 80% d'Arabes et que le modèle précédent ne permet pas une implantation des Juifs hors des villes.
Plusieurs tendances
- Intégrationnistes qui défendent les perspectives d'amalgame entre Juifs et Arabes et pensent que les autochtones seront enrichis par l'apport des immigrants
- Séparatistes qui pensent au contraire que les Juifs ne doivent pas régresser au niveau culturel des indigènes. Il faut vivre chacun de son côté et on passera un accord de partage du pouvoir lorsque les Juifs seront devenus assez nombreux et puissants.
- Les libéraux sont dans une position intermédiaire. Il faut apporter de l'aide aux Arabes mais ne pas espérer une intégration pour le moment.
- Les socialistes constituent une variante de la tendance séparatiste.
Ces derniers pensent que c'est l'exploitation de la main-d'œuvre arabe par les employeurs juifs[3] qui crée l'hostilité des Arabes. Sous le prétexte d'une différence insurmontable de niveau culturel entre les deux populations, le premier congrès du Paolei Tsion en 1906 refuse la thèse de l'aile gauche qui propose l'organisation d'un prolétariat mixte arabo-juif. En fait, transparaît dans ces débats la concurrence entre les deux composantes du prolétariat[4]. De fait, ce sont les tenants de la lutte des classes qui introduisent le problème national.
Le jeune David Grin qui émigre en 1906 se heurte dès son arrivée à cette dure réalité.
"À Petah-Tikva, je mourrais de faim, littéralement. J'étais petit et fragile d'aspect, ce qui ne facilitait pas mes recherches d'un emploi. Chaque jour, des centaines d'Arabes envahissaient les champs et les vignes. Nous, les jeunes Juifs, nous nous réunissions près de la synagogue, dans l'espoir qu'un fermier passerait par là. S'il en venait un, il tâtait les biceps des candidats pour voir qui était assez musclé pour le travail des champs. Mes bras étant alors du genre allumettes - je ne devais me développer réellement qu'un an plus tard quand je devins pionnier moi-même -, on ne m'accordait en général rien de plus qu'un regard[5]."
Participant au congrès du Paolei Tsion quelques mois plus tard, David Ben Gourion défend la thèse d'un prolétariat juif émergent d'une économie juive, c'est-à-dire capitaliste développée et qui construira le socialisme.
De nombreux conflits auront pour objet cette question de rivalité économique. En 1917, Aaron Aaronsohn, gestionnaire juif soucieux de rentabilité économique et favorable à l'intégration des différentes populations de Palestine, décrira dans un mémorandum destiné aux services secrets britanniques la problématique de cette lutte des classes débordant sur le terrain racial.
"Toute l'opposition entre la main-d'œuvre juive et la main-d'œuvre arabe revient à ceci : une poignée de parleurs fanatiques essayant de "protéger" les pauvres arabes de l' "exploitation capitaliste", et dans ce but, leur interdisant généreusement tout travail[6]."
Le conflit résultera donc de l'exclusion des arabes du travail juif, celui-ci bénéficiant des capitaux drainés par les organisations sionistes. Les premiers incidents graves n'auront toutefois pas pour cadre les exploitations agricoles, mais la ville de Jaffa où une bataille rangée oppose Juifs et Arabes en mars 1908 pour des motifs non élucidés. Les incidents se multiplient les années suivantes et débordent dans les campagnes.
La genèse de la Palestine mandataire
En juillet 1908 l'armée de Macédoine marche sur Istanbul et impose à Abdulhamid le rétablissement de la Constitution de 1876 et la formation d'un gouvernement composé de membres du Comité union et progrès (CUP). Le Sultan est déposé l'année suivante, à la suite d'une tentative de réaction. La prise du pouvoir par le Comité union et progrès donne des espoirs aux sionistes qui se sont toujours heurtés à l'intransigeance du sultan.
Le mouvement jeune-turc s'est formé à Salonique, ville dont la moitié de la population est juive. Des responsables importants du nouveau régime sont des Juifs[7]. Dans un premier temps, il a montré de la sympathie pour l'immigration juive en Palestine. Dès l'installation du nouveau régime, l'Organisation sioniste met en place un bureau permanent à Constantinople dirigé par Vladimir Jabotinski, sous couvert de l'Anglo-Palestine Levantine Bank, une succursale du Fonds national juif. Jabotinsky fonde un journal en langue française "le Jeune-turc" qui soutient le Comité union et progrès et la liberté d'immigration en Palestine. Toutefois, dès l'automne 1909, le gouvernement doit faire face aux dangers d'opposition des Arabes et s'aligne sur la politique traditionnelle ottomane.
Le neuvième congrès de l'Organisation sioniste se réunit à Hambourg des 26 au 30 décembre 1910. Il décide l'abandon de l'objectif d'un état juif dans l'immédiat, pour s'investir dans le régime constitutionnel. On continue de réclamer la liberté d'immigration en Palestine. A l'automne 1911, Ben Gourion s'embarque avec deux camarades pour Salonique et Constantinople dans le but d'apprendre le Turc et de faire des études de Droit ottoman. Les sionistes s'engagent dans un processus d'intégration dans la société et la vie politique ottomane.
Dès le début du XIXe siècle, le déclin de l'Empire ottoman a suscité les convoitises concurrentes des Puissances. La Grande Guerre va précipiter les choses. Fruit des impératifs guerriers et des rivalités entre Français et Anglais, la réalité mouvante se joue à deux niveaux, les grandes puissances recomposant le champ moyen-oriental en fonction de leurs intérêts et de ceux des puissances moyennes et les acteurs locaux s'efforçant de s'y insérer.
Trois grandes étapes :
- Les discussions Hussein-McMahon en août-octobre 1915
- Les accords Sykes-Picot en mai 1916
- La déclaration Balfour en novembre 1917
Les menaces exercées par l'armée ottomane sur l'Egypte et la route de l'Inde incitent Sir Henry McMahon Haut-commissaire britannique au Caire (dont TE Lawrence est l'un des collaborateurs) à prendre contact avec Hussein, le Chérif de la Mecque afin d'inciter les arabes à se révolter et prendre à revers la puissance ottomane[8]. C'est l'objet d'un échange de lettres dans lesquelles les anglais concèdent à l'empire arabe en projet la Mésopotamie, la Syrie et la Palestine en dehors de la bande côtière levantine.
Parallèlement, britanniques et français se partagent des zones d'influence. Les accords Sykes-Picot attribuent à l'Etat arabe l'actuelle Syrie (sous influence française), l'actuelle Jordanie et le nord et l'ouest de l'actuel Irak (sous influence britannique). Par ailleurs la Cilicie et le littoral jusqu'au nord d'Acre sont attribués à la France et le sud de la Mésopotamie à la Grande-Bretagne. La Palestine est internationalisée, mais une enclave portuaire comprenant Haïfa et Acre est rattachée à la zone britannique qui obtient ainsi une continuité territoriale de l'Inde à la Méditerranée via le Golfe persique. L'accord prévoit en outre d'attribuer respectivement à l'Italie et à la Russie le sud et l'est de l'Anatolie.
Une alliance avec le mouvement sioniste visant à fournir un fondement juridique à l'installation des Juifs en Palestine sous la houlette de la Grande-Bretagne devient une solution séduisante.
Le centre de gravité du sionisme est alors situé en Allemagne du fait de l'importance de sa population juive. L'organisation proclame toutefois sa neutralité et transfère une partie de son siège à Copenhague. Tandis que les sionistes allemands multiplient les attaques contre les persécutions antisémites russes, les sionistes anglais et français s'inscrivent dans la perspective du partage des dépouilles de l'Empire ottoman. A l'origine du choix britannique en faveur de l'implantation juive en Palestine, il faut voir les intérêts de la Grande-Bretagne et l'activité déployée par la Centrale sioniste britannique dirigée par Haim Weizmann.
Ce dernier entretient des rapports avec de nombreuses personnalités britanniques. Chimiste de talent, il réussit au début de la guerre la synthèse de l'acétone, dont les sources d'approvisionnement ont été coupées par les Allemands et devient conseiller de l'Amirauté et du Ministère des munitions.
Arthur Balfour, Ministre des Affaires étrangères reçoit Lord Rothschild et Weizmann le 17 juin 1917 et les invitent à lui proposer le texte d'une déclaration à soumettre au Gouvernement britannique. Le bureau londonien de l'Organisation sioniste se met au travail. Le projet est débattu par le Cabinet de guerre britannique le 3 septembre. Critiqué par Lord Curzon sensible aux difficultés qu'un tel texte posera avec les Arabes et par Edwin Montagu, secrétaire d'Etat à l'Inde et seul Juif du Cabinet. Après consultation du gouvernement américain, le texte définitif de la déclaration Balfour est adressé à Lord Rothschild le 2 novembre 1917.
"Cher Lord Rothschild,
J'ai le grand plaisir de vous adresser au nom du Gouvernement de sa Majesté, la déclaration de sympathie avec les aspirations des Juifs sionistes qui a été soumise au Cabinet et approuvée par lui.
Le Gouvernement de sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un Foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour favoriser la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui pourrait porter préjudice aux droit civils et religieux des communautés non juives en Palestine, ainsi qu'aux droits et au statut politique dont les Juifs pourraient jouir dans tout autre pays.
Je vous serais reconnaissant si vous vouliez porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste."
La déclaration Balfour légitime du point de vue britannique, la revendication sioniste sur la Palestine et fournit un fondement juridique à son emprise politique. Foyer national n'a pas de signification formelle, mais il s'agit en évitant le mot État, d'accorder au mouvement sioniste des droits politiques qu'on refuse aux arabes. Elle prend d'autant plus de poids qu'en accord avec l'allié français, l'armée britannique a retiré une division de Salonique au profit de l'armée Allenby qui prépare une offensive sur le front palestinien.
De fait, les institutions politiques du yichouv se mettent en place, notamment en 1920
- Assemblée élue (Knesset) qui élit en son sein le Vaad Leumi, une amorce d'exécutif
- La Histadrout organisme chargé de la représentation exclusive des travailleurs juifs dans tous les aspects de la vie sociale et assure le monopole des relations avec les employeurs. David Ben Gourion en est le Président.
- Création (clandestine) de la Haganah l'armée juive.
La suite est connue. Le Mandat sur la Palestine confié par la SDN au Royaume-Uni en 1922 avec mission d'appliquer la déclaration Balfour, lance pour les uns le cercle vertueux, pour les autres la machine infernale : une immigration qui s'accélère à partir des années 1920 (1924 : fermeture des frontières américaines à l'immigration) et surtout des années 1930 (arrivée des nazis au pouvoir en janvier 1933, mort de Pilsudski en 1935), imposée à la population palestinienne elle-même écartée des sources de capitaux. Les conflits se font de plus en plus violents, qui aboutissent à la révolte arabe écrasée en 1936 par l'armée britannique, elle-même poussée au départ par la guérilla juive et enfin, la destruction de la Palestine arabe planifié et exécutée en 1947-1948. Lire à cet égard le dernier livre de l'historien israélien Ilan Pappé : Le nettoyage ethnique de la Palestine (Fayard 2008).
Historien israélien et spécialiste de l'extrême-droite européenne, Zeev Sternhell a montré dans "Aux origines d'Israël" comment les tendances révolutionnaires et idéalistes au sein du mouvement sioniste ont été marginalisées au cours des années 1920, au profit d'un courant adoptant les fondements idéologiques du nationalisme européen. Avec deux tendances principales : socialiste et révisionniste.
Au problème social : travail juif – travail arabe vient donc s'ajouter une dynamique d'insertion des forces locales dans la géopolitique mondiale qui un siècle plus tard, trace toujours les grandes lignes du conflit.
Une bibliographie indicative
Henry Laurens. La question de Palestine. Fayard. 2002.
Le tome 1 qui va de 1799 à 1922 intègre la genèse de la question nationale israélienne au sein de la dynamique des Puissances dans le courant du XIXe siècle.
Zeev Sternhell. Aux origines d'Israël, entre nationalisme et socialisme. Fayard. 1996
Au confluent du nationalisme révolutionnaire et du socialisme européens.
Yohanan Manor. Naissance du sionisme politique. Archives Gallimard. 1981
La création de l'organisation sioniste par Theodor Herzl et son développement après la mort du fondateur.
Jean-Pierre Alem. 1917, la déclaration Balfour. Ed Complexe. 1982
La légitimation du projet sioniste, à travers la dynamique des rapports de forces dans le monde en guerre au sein de laquelle s'insèrent les acteurs locaux.
Walter Laqueur. Histoire du sionisme, Tel Gallimard,1972
Une histoire des débats internes au mouvement de sa création à l'avènement de l'état d'Israël
[1] Stéphan Zweig - Le monde d'hier
[2] sorte de canulard sensé constituer un plan de prise de pouvoir mondial ourdi par un organe exécutif juif central
[3] que l'on appelle par dérision les "effendi juifs"
[4] à cette même époque, les syndicats de travailleurs d'origine européenne se mobilisent en Australie, en Californie, au Congo, en Afrique du sud et en Egypte pour interdire l'embauche de travailleurs issus du tiers monde.
[5] David Ben Gourion, Du rêve à la réalité
[6] Arab bulletin, organe des services secrets britanniques
[7] Emmanuel Carasso, un des responsables de la maçonnerie de Salonique qui a aidé le mouvement dans la clandestinité a montré une certaine neutralité à l'égard du sionisme. Moïse Cohen dit Tekin Alp, l'un des idéologues des jeunes turcs a représenté Salonique au congrès sioniste de Hambourg. Haïm Nahoum, grand rabbin de Constantinople est lié à l'Alliance israélite universelle.
[8] T.E. Lawrence, Les sept pilliers de la sagesse, 1922