Selon les sondages, 20% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon se prépareraient à ne pas voter pour François Hollande. Loin de l'anecdote, cette proportion dépasse la déperdition habituelle des voix de gauche et laisse à penser que le Front de gauche est une coalition d'individualismes sans lendemain.
Sur les articles et billets de blog, on trouve des raisonnements du type : Hollande ne s'engage pas assez sur les réformes indispensables, il est trop mou, trop soumis aux lobbys ...
Qui croit qu'un candidat peut être élu sans transiger ?
Qui a voté pour Mélenchon dans une démarche maximaliste – tout ou rien ?
Qui pense que les engagements de François Hollande n'apporteront aucun progrès et que ça n'en vaut pas la peine ?
Le vote Jean-Luc Mélenchon s'entend-il autrement que pour que la gauche pèse de tout son poids sur la politique de Hollande s'il est élu ? Elle le pèsera sans nul doute mais refuser les concessions, c'est stériliser toute lutte.
L'abstention est une démission du citoyen face au lobbying. Tandis qu'un électeur de JLM sur cinq se retranche dans sa tour d'ivoire, les lobbys exercent leur chantage auprès des candidats : voix juives, arméniennes, pied-noires et autres, en échange d'un engagement politique.
Il est d'ailleurs remarquable que l'appel implicite de Richard Prasquier (CRIF) en faveur de Nicolas Sarkozy, invoque l'influence qu'auraient sur François Hollande, des alliés critiques à l'égard de la politique israélienne.
Gare à la gueule de bois lundi matin – et à la mine hilare des Guéant, Hortefeux et Copé devant la divine surprise !